Les pompiers avaient mal compris son nom, la famille d'un médecin décédé d'un infarctus leur réclame 1,4 millions d'euros

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En 2017, les pompiers appelés par un médecin victime d’un infarctus à Noyal-Pontivy (Morbihan) avaient mal compris son nom et s’étaient rendus au mauvais endroit. La famille du médecin décédé leur réclame aujourd’hui 1,4 million de dommages et intérêts.  

Les pompiers avaient mal compris son nom, la famille d'un médecin décédé d'un infarctus leur réclame 1,4 millions d'euros

© Midjourney x What's up Doc

 

Le juge des référés du tribunal administratif de Rennes a examiné hier le recours de la famille d’un ancien médecin du CH de Centre-Bretagne à Noyal-Pontivy (Morbihan). 

Celle-ci réclame 1 423 000 d’euros de dommages et intérêts, attribuant sa mort à une « faute » du service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Morbihan. 

« Awad » / « à Houat »

En juillet 2017, le Dr Motaz Awad, victime d’un infarctus, avait appelé les pompiers du Morbihan. Mais ces derniers ont cru entendre : « Je suis docteur à Houat », au lieu de « docteur Awad », et avaient dépêché un hélicoptère sur l’île bretonne du même nom, à plus de 100 km de Pontivy, relate le média local Pontivy Journal

Ce n’est qu’« une vingtaine de minutes plus tard » que les pompiers ont rectifié et pris en charge le médecin à Noyal-Pontivy. Sa famille estime que ce retard a causé sa mort quelques heures plus tard.

Son épouse et ses enfants réclament aujourd’hui 1,423 million d’euros de dommages et intérêts au Sdis du Morbihan, à titre de provision, dans l’attente d’un jugement sur le fond prévu d’ici un à deux ans. Ils étaient ni présents, ni représentés à l’audience d'hier devant le tribunal administratif, rapporte le Pontivy Journal.

Problème de prescription

L’avocate du Sdis a, quant à elle, plaidé « l’irrecevabilité » de la requête, arguant que le recours, déposé en décembre 2023, intervenait au-delà du délai légal de quatre ans. Elle a ajouté que, ni la procédure engagée devant la Commission de conciliation et d’indemnisation (CCI), ni la « plainte pénale » déposée ne pouvaient « suspendre » ce délai. 

Toujours citée par le journal, Me Laura Luet a également rappelé que le Sdis « n’est pas un professionnel de santé », et ne peut donc, à ce titre, être soumis à une telle procédure. 

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/un-incident-hospitalier-sur-dix-serait-du-un-probleme-de-communication-selon-une-nouvelle

La décision du juge des référés a été mise en délibéré, l’ordonnance est attendue « dans un mois environ ».

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