Les analyses ont parlé, les 600 pots de pesto véhiculent bien le botulisme

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Des analyses publiées par le ministère de la Santé ont confirmé jeudi la présence de la bactérie du botulisme dans des conserves de pesto à l'ail des ours consommées par cinq personnes, toujours hospitalisées en réanimation à Tours, en Indre-et-Loire.

Les analyses ont parlé, les 600 pots de pesto véhiculent bien le botulisme

© Midjourney x What's up Doc

Mise à jour du 2 octobre 2024

Une information judiciaire a été ouverte après l'hospitalisation des cinq personnes suspectées d'être intoxiquées au botulisme, après avoir mangé des conserves de pesto à l'ail des ours. Toujours hospitalisées, leur état reste "préoccupant", a annoncé mardi le parquet de Tours.

"L'enquête ouverte par le parquet de Tours suite à une suspicion de cas de botulisme alimentaire lié à la consommation de pesto à l'ail des ours artisanal a été clôturée pour permettre la saisine d'un juge d'instruction et l'ouverture d'une information judiciaire", a indiqué la procureure de la République de Tours Catherine Sorita-Minard dans un communiqué.

Article du 13 septembre 2024

Ces analyses, menées par le Centre national de référence (CNR) de l'Institut Pasteur, ont révélé la présence de la bactérie du botulisme dans le pesto à l'ail des ours de la marque "O Ptits Oignons" consommé par cinq personnes en Indre-et-Loire, a indiqué le ministère de la Santé dans un communiqué.

Elles ont aussi permis de "confirmer biologiquement la présence de botulisme" chez quatre de ces cinq patients, alors que des analyses concernant le cinquième cas sont encore en cours, d'après la même source.

Les cinq personnes ont participé au même dîner

"Deux couples (s'étaient) présentés aux urgences samedi", suivis d'une cinquième personne dimanche après avoir participé à un même "repas d'anniversaire", avait précisé mardi lors d'une conférence de presse au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Tours, le préfet d'Indre-et-Loire Patrice Latron.

La procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard a pour sa part, indiqué dans un communiqué publié jeudi sur X (ex-Twitter) que les patients hospitalisés sont "trois femmes et deux hommes, nés en 1988 et en 1992".

Selon la magistrate, il n'y a pas "à ce stade" d'autres personnes intoxiquées par les conserves incriminées.

La Direction départementale de la protection des populations, chargée d'assurer la sécurité des consommateurs, poursuit ses investigations afin d'identifier les acheteurs des pots de pesto incriminés, a précisé le ministère.

Une enquête est ouverte du chef de blessures involontaires, par imprudence, négligence

Ces conserves sont recherchées dans toute la France, selon Patrice Latron, celles-ci ayant été vendues entre fin mars et début septembre lors de quatre foires de la région.

Les personnes ayant consommé le produit et présentant des symptômes évocateurs du botulisme doivent immédiatement contacter leur médecin ou le 15, rappellent jeudi les autorités sanitaires.

Mardi, la procureure avait annoncé ouvrir "une enquête pénale du chef de blessures involontaires, par imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité ou de prudence imposée par la loi ou les règlements".

L'enquête a été "confiée à la Direction Interdépartementale de la Police Nationale (DIPN) d'Indre-et-Loire, en co-saisine avec la Direction Départementale de la Protection des Populations" (DDPP), a-t-elle précisé jeudi.

"Des auditions sont en cours, d'autres sont programmées", a indiqué Catherine Sorita-Minard.

L'enquête pénale se double d'une "enquête alimentaire (...) immédiatement diligentée" et menée conjointement par l'Autorité régionale de Santé (ARS) du Centre-Val de Loire et les services de la DDPP, avait assuré mardi le préfet.

Aucune plainte n'a été déposée, a-t-elle ajouté, alors que la mère d'une des personnes hospitalisées a affirmé dans plusieurs médias vouloir "porter plainte".

"D'autres analyses seront effectuées", a ajouté la procureure.

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Interrogé par l'AFP sur l'état de santé des patients, le CHRU de Tours a refusé de commenter. "Les médecins doivent respecter le secret médical", a rappelé sa direction.

Avec AFP

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