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Le Rassemblement National est arrivé en tête du premier tour des législatives avec 33% en comptant l’union avec les Républicains ciottistes, suivi par le Nouveau Front Populaire (28%) et le camp présidentiel (20%). Malgré le retrait de candidatures dans un certain nombre de circonscriptions, des triangulaires demeurent. C'est pourquoi What’s up Doc vous fait un rappel des propositions en matière de santé des trois forces politiques présentes au second tour.
Rassemblement National : fin des ARS et de l’AME
Le Rassemblement National, grand gagnant de ce premier tour, a indiqué dans son programme sa volonté de « réformer la gouvernance » de l’hôpital public. Pour se faire, il souhaite notamment plafonner les emplois administratifs à 10% et transférer une partie des emplois des vers les services opérationnels.
Mesure de longue date, le parti de Jordan Bardella souhaite supprimer les Agences Régionales de Santé, une mesure qui servirait à « débureaucratiser la santé ». Il veut ainsi départementaliser la gestion de la santé en la confiant à un préfet délégué.
Dans la lignée de la préférence nationale, fil rouge du parti, il veut réformer l’Aide médicale d’État de manière à ce qu’elle ne couvre uniquement les urgences vitales.
Le RN souhaite également supprimer l’impôt sur le revenu des médecins et des infirmiers à la retraite, qui souhaitent revenir travailler. Il veut aussi alléger les dispositifs de cumul emploi-retraite pour ces métiers.
Enfin, il veut mettre en place « un plan d’autonomie stratégique » pour les médicaments et instaurer la vente à l’unité, de manière lutter contre les pénuries et le gaspillage.
Parmi les autres mesures plus consensuelles : la fin du numerus apertus, la reconnaissance de l’endométriose comme ALD, et la systématisation des visites médicales scolaires.
Nouveau Front Populaire : « sauvetage de l’hôpital », régulation de l’installation et sport-santé
Du côté du bloc de gauche, arrivé second au premier tour avec 28% des suffrages, le programme santé s’inscrit dans le cadre d’un investissement massif dans les services publics.
Dès les 15 premiers jours, le Nouveau Front Populaire souhaite organiser une conférence de « sauvetage de l’hôpital public » afin d’éviter, dit-il, la saturation pendant l’été, et de proposer une revalorisation du travail de nuit et du week-end pour ses personnels.
Dans les premiers mois, le NFP prévoit de lancer le rattrapage des postes manquants de fonctionnaires à l’hôpital public, dans le soin et le médico-social ainsi que dans d’autres secteurs publics, en revalorisant les métiers et les salaires.
Il souhaite également mettre en place, par la suite, un plan pluriannuel de recrutement des professionnels du soin et du médico-social, conjointement à une revalorisation globale des métiers et des salaires.
L’union des gauches veut aussi créer un « pôle public » du médicament sans en préciser le périmètre, en renforçant les obligations de stock, de manière à anticiper les risques de pénuries.
Mesure moins prisée des médecins libéraux, le NFP souhaite réguler l’installation des médecins dans les déserts médicaux et rétablir des permanences de soin des soignants libéraux dans les centres de santé. Il souhaite également conditionner l’ouverture des cliniques privées à la participation à la permanence des soins et « à la garantie d’un reste à charge zéro ».
Enfin, l’union des gauches veut mettre l’accent sur le sport-santé, notamment en développant des maisons de Sport-Santé dans tout le pays et en remboursant le sport sur ordonnance. Et en augmentant le montant du « Pass-sport », cette aide forfaitaire sportive aux 6-30 ans, qui passerait de 50€ à 150€.
Parmi les autres propositions : garantir l’accès à l’AME et lancer un plan Grand âge en rénovant les EHPAD, en augmentant et en formant les professionnels du grand âge.
Majorité présidentielle : mutuelle publique à 1€ par jour et doublement des étudiants en médecine
La majorité présidentielle arrive troisième de ce premier tour, avec environ 20% des voix. Grande mesure pour améliorer l’accès aux soins : la création d’une mutuelle publique à 1€ par jour pour les retraités, étudiants, indépendants et demandeurs d’emploi qui n’en ont pas. Elle prendra la forme d’un « élargissement de la complémentaire santé solidaire », est-il détaillé sur le programme écrit.
Le groupe entend également libérer « 20 millions de rendez-vous par an », en augmentant la coopération entre professionnels de santé, soit en déléguant une vingtaine « d’actes médicaux du quotidien » aux autres professionnels de santé (vaccination en pharmacie, adaptation de la prescriptions de lunettes par les opticiens…). Le nombre de médecins formés devrait également doubler en 2027.
La majorité présidentielle promet également le remboursement intégral des fauteuils roulants, électriques et manuels. Ils seront pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé.
Enfin, plusieurs mesures spécifiques à la santé des femmes sont également détaillées dans le programme écrit. On y trouve notamment le développement des consultations de prévention de la ménopause, de l’infertilité et la prise en charge de l’endométriose.
