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Le procès d'un médecin généraliste de Saint-Laurent-en-Gâtines (Indre-et-Loire), accusé d'avoir filmé à leur insu au moins trois patientes lors de consultations, a été reporté au 12 février 2026.L'audience initialement prévue le 23 juin 2025 au tribunal correctionnel de Tours a été renvoyée pour permettre une expertise psychiatrique du praticien, mesure jugée indispensable en raison de la présence d'une victime mineure parmi les plaignantes.
Les faits remontent à septembre 2024, lorsqu'une adolescente de 16 ans a découvert un téléphone portable dissimulé sur une étagère du cabinet médical, la filmant alors qu'elle se déshabillait pour un examen gynécologique. Sa mère, alertée, a confirmé la présence de l'appareil lors d'une consultation ultérieure et a porté plainte. Deux autres femmes, âgées de 23 et 59 ans, ont également déposé plainte après avoir constaté des situations similaires.
Le médecin a reconnu avoir filmé ses patientes sans leur consentement
Lors de son audition, le médecin a reconnu avoir filmé ses patientes sans leur consentement, précisant toutefois ne pas avoir enregistré les actes médicaux eux-mêmes, mais uniquement les moments où elles se déshabillaient. Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer la médecine en attendant son procès.
L'annonce du renvoi du procès a suscité l'indignation des victimes et de leurs proches, présents au tribunal. L'une des plaignantes a exprimé sa colère : « Jamais je n’aurais pu le suspecter. Comme tout prédateur, il a deux facettes, le bon et le méchant. Lorsque les gendarmes m’ont appris que j’étais victime à mon insu de ce monsieur, littéralement, les bras m’en sont tombés. »Une autre a évoqué « la trahison » ressentie face à ce médecin de confiance.
L'avocate des parties civiles, Me Emmanuelle Descot, a déploré ce report, estimant que l'expertise psychiatrique aurait pu être ordonnée plus tôt, évitant ainsi une attente prolongée pour les victimes.
Le médecin devra répondre des faits d'« atteinte à l’intimité de la vie privée par captation, enregistrement ou transmission d’images d’une personne à caractère sexuel », un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 60 000 euros d'amende.
Source:
La Nouvelle République, La Dépêche, Le Figaro, Alouette
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