
© Midjourney x What's up Doc
L'association, qui finance des recherches contre le cancer et des actions de soutien des malades, a épinglé, dans un communiqué, trois mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2026 du gouvernement Lecornu 2.
La Ligue a d'abord critiqué la création d'une contribution sur les organismes complémentaires, jugeant que ces dernières « vont inévitablement reporter ces coûts sur leurs cotisations, et donc sur le budget des personnes ».
Autre attaque « pour les patients les plus vulnérables », selon elle, « l'extension des participations forfaitaires et des franchises médicales, franchises que des projets de décrets (qui pourraient être entérinés prochainement) prévoient déjà de doubler ».
Et la révision possible des critères d'admission au régime d'affection longue durée (ALD) fait « peser un risque inévitable d'accroissement des inégalités économiques », alerte l'association.
Économies oui, mais pas sans prévention
« Nous étions hélas habitués à ce que les PLFSS fassent porter une forme de responsabilité aux patients en leur imposant de plus en plus de restes à charge. On franchit maintenant un cap. Le gouvernement dit clairement aux personnes qu’elles sont coupables d’être malades. Ne contribuent-elles pas déjà assez ? », lance Philippe Bergerot, président de la Ligue, cité dans le communiqué.
Si la Ligue considère la recherche d'économies comme « un objectif légitime », elle souligne qu’« elle ne peut se concrétiser qu'avec une politique ambitieuse de prévention - honnie du débat public parce qu’elle représente un poste de dépense aujourd’hui… alors qu’elle permettrait de réduire les dépenses de santé de demain ».
L'association rappelle aussi « le principe de solidarité à la base de notre système de santé » alors que « la Sécurité sociale fête ses 80 ans cette année », précisant qu'elle soutient pour sa part des « malades susceptibles de plonger dans la précarité » avec 4 millions d’euros d’aides sociales distribués via ses comités départementaux.
Avec AFP