Jaddo :

Article Article

Ou comment notre contre-transfert (ou alarme bidale) peut devenir un outil diagnostic

Jaddo :

"Le contre-transfert, c’est tout ce que vous dit votre bide sans passer par la case de votre tête. Et avec lequel il faut composer. Pour le faire taire parfois (pas souvent), mais aussi pour l’écouter, pour l’intégrer au reste, pour en faire un outil diagnostique ou un outil thérapeutique. Le contre-transfert est ton meilleur ami."

"Des fois, je sens qu’il se passe un truc dans mon bide, je l’entends, je l’écoute, mais je ne comprends pas pourquoi.
Alors je le range dans un tiroir. « Cette fois-là, ton bide a dit tel truc. Ça reste un mystère, consigne-le, on verra plus tard. »

Et du coup, des fois, après, ça m’aide à poser un diagnostic. Parce que je me suis rendu compte, à force d’écouter, que ça sonnait toujours pareil face aux mêmes patients.
C’est pas systématique, c’est pas exclusif ; ça ne suffit pas, évidemment.
C’est juste un symptôme de plus, sauf qu’au lieu de venir de la bouche du patient, il vient de la bouche de mon bide.

C’est juste, heu… une espèce de vague, un roulis dans le ventre, qui reste bloqué quelque part juste avant la limite de la conscience. "

Dans nos études, moi, j’ai plutôt le souvenir qu’on nous apprend à étouffer notre bide. On nous apprend qu’il est parasite, qu’il faut le faire taire, qu’il faut se boucher les oreilles en disant lalalalalaj’entendspasj’entendspasj’entendsquemonpatient.
C’est pas vrai. Ce qu’il faut étouffer, c’est de réagir cortico-sous-corticalement  à notre bide.

Votre bide est votre meilleur ami. En vrai.
Écoutez-le, il a des choses à vous dire.

  

Source:

What's up doc - publié par AP 10/02/2014

Les gros dossiers

+ De gros dossiers