Internat : l’ISNI s’attaque au sexisme

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Et il y a du boulot !

Internat : l’ISNI s’attaque au sexisme

L’Inter-Syndicat National des Internes (ISNI) lance une enquête nationale sur le sexisme dans les études médicales. Les résultats seront connus le 18 novembre prochain lors de l’Université de rentrée de l’Inter-Syndicat.

« Jolie comme vous êtes, vous n’avez pas besoin de formation. » « Tu es une nouvelle interne ? Est-ce que tu avales ? » « Je t’emmènerais bien dans mes bagages… » « Ah que des filles ! Super ! J’aurai besoin d’une liste avec vos numéros de portable, et mettez aussi à côté si vous êtes célibataires ou non ».

Le site Paye ta blouse publie les nombreuses remarques subies par les femmes travaillant à l’hôpital. Face à ce phénomène, What’s up Doc avait interviewé l’une de ses fondatrices en janvier dernier, qui déclarait : « La profession médicale doit se rendre compte qu’elle ne peut plus rester dans sa bulle d’impunité. Ce n’est pas parce que ceux qui font des remarques sexistes sont des chefs qu’on ne va rien leur dire ».

L’ISNI parle en effet d’un « tabou » qui doit cesser. Reprenant le flambeau de ce combat, l'Inter-Syndicat commence logiquement par établir un diagnostic. « Hey Doc, les études médicales sont-elles sexistes ? », écrit-il dans un communiqué où il « condamne toute forme de sexisme, du sexisme ordinaire au harcèlement sexuel, envers les femmes et les hommes ». Selon l'ISNI, « 30 % à 50 % des étudiants en médecine sont confronté au sexisme durant leur formation et sur leur lieu de travail ». Pas étonnant donc que le site Paye ta blouse ait une liste des sexistes en blouse blanche si longue... 

Résultats le 18 novembre

Tout interne désirant briser cette chape de plomb peut ainsi répondre à un questionnaire anonyme à cette adresse. Les résultats, qui sont attendus pour le 18 novembre lors de l’Université de rentrée de l’ISNI, sont un préalable à la lutte contre le sexisme. « Les internes doivent se saisir du sujet pour être un des principaux acteurs du changement », expliquent ces internes. Espérons qu'ils ne seront pas seuls dans cette bataille ! 

Source:

Thomas Moysan

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