Futur du cannabis médical en France : c'est la HAS qui aura le dernier mot !

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L'arrivée en France de traitements à base de cannabis médical, sur lesquels règne une grande incertitude à l'issue d'une expérimentation de plusieurs années, dépendra de l'avis de la Haute autorité de santé (HAS), a annoncé en fin de semaine dernière le ministre de la Santé.

Futur du cannabis médical en France : c'est la HAS qui aura le dernier mot !

© Midjourney x What's up Doc

« La Haute autorité de santé va évaluer (...) si l'on voit que cette voie apporte des effets positifs à la santé, surtout la prise en charge de la douleur, par rapport à d'autres thérapeutiques », a déclaré Yannick Neuder sur Sud Radio.

Interrogé par l'AFP, le cabinet du ministre a précisé que la HAS allait être saisie « rapidement ».

L'usage du cannabis médical a fait l'objet pendant plusieurs années d'une expérimentation en France. Celle-ci s'est close fin 2024, sans que l'on sache si des médicaments seraient finalement mis sur le marché en 2025, comme cela avait initialement été annoncé par l'agence du médicament (ANSM).

Ces traitements, dont l'intérêt ne fait pas consensus au sein du monde médical, sont déjà prescrits dans de nombreux pays, notamment dans la majorité de l'Union européenne (UE) et dans plusieurs États américains.

Le ministre reste opposé à sa légalisation : c'est « une passerelle vers les drogues dures » 

Yannick Neuder, qui s'était montré par le passé favorable à l'introduction de tels médicaments, avait déjà dit en janvier, quelques jours après sa prise de fonction, qu'il souhaitait « étudier » cette voie thérapeutique.

L’examen par la HAS, qui était initialement prévu par la loi, relancerait donc un dossier qui apparaissait jusqu'alors gelé.

« Il faut laisser en France se développer une filière thérapeutique (du cannabis) », a insisté Yannick Neuder, selon qui « il y a des douleurs rebelles (...) qui ne sont sensibles qu'à ces molécules-là ».

Il s'est, en revanche, montré strictement opposé à une légalisation du cannabis, dans la lignée de sa ministre de tutelle, Catherine Vautrin, et surtout de ceux de l'Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice Gérald Darmanin.

« Je suis absolument contre parce que, déjà, ça trouble les messages : on est contre les drogues de manière générale », a déclaré Yannick Neuder, avançant que le cannabis servait souvent de passerelle vers des drogues comme la cocaïne.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/le-cannabis-therapeutique-rend-davantage-dependant-que-le-cannabis-recreatif

Ces propos interviennent alors que deux députés, l'Insoumis Antoine Léaument et le macroniste Ludovic Mendes, ont dévoilé lundi un rapport avec plusieurs propositions contre le trafic de stupéfiants, dont une légalisation strictement encadrée du cannabis.

Avec AFP

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