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Un groupement d’associations et de syndicats représentatifs des médecines alternatives a déposé une plainte auprès des Conseils départementaux de l’Ordre des médecins à l’encontre de plusieurs signataires de la tribune Fake Médecines.
Après la publication de la tribune #FakeMed, la réponse des homéopathes sur Twitter et des syndicats par communiqués, l’appel au calme dans les rangs de l’Ordre des médecins, les menaces de poursuite, c’est une nouvelle étape des FakeMed Wars qui se joue. Les syndicats passent du côté obscur de la confrérie et attaquent les signataires de la tribune devant l’Ordre des médecins pour non respect de la confraternité.
Le collectif Fake Médecine avait tout de même demandé à l’Ordre et aux pouvoirs publics de tout mettre en oeuvre pour « ne plus autoriser à faire état de leur titre les médecins ou professionnels de santé qui continuent à promouvoir » les médecines alternatives. En clair : de les radier. Mais l’attaque des syndicats peut paraître ironique.
Des attaques dans l’ordre
Plusieurs associations et syndicats représentatifs des médecines alternatives (1) sont à l’origine de cette démarche, annoncée le 27 mars dernier. Ils dénoncent une « tribune insultante et anti-confraternelle » et invitent « tous ceux qui considèrent cette inadmissible agression idéologique comme une incitation à l’intolérance à se joindre à ces plaintes ».
Le Dr Sabbah, président de l’Union collégiale, avait annoncé que les médecins médiatiques seraient visés en priorité. Finalement, les plaintes semblent suivre l’ordre de signature de la tribune, rapporte Le Généraliste, qui a interviewé l’un d’entre eux, Vincent Ropars (@DocZombie sur Twitter). Il figure en quatrième position.
Le Grand Pardon
Le généraliste breton avoue appréhender la confrontation, mais souligne que « cette volonté de [les] intimider renforce [sa] conviction », et se dit fier de sa signature. Il persiste et signe à nouveau, validant le fond et la forme de la tribune, et compte sur l’effet Streisand provoqué par la plainte pour renforcer son message.
Pour l’instant, une réunion de conciliation est prévue avec l'Ordre. « Ces personnes sont allées jusqu’à se plaindre, il faut quand même les écouter », ajoute Vincent Ropars. Mais il faudra aller un peu plus loin pour une conciliation, DocZombie ! Les syndicats ont en effet exigé des excuses. « On ne se contentera pas de mièvreries », a prévenu le Dr Sabbah, qui tente sans subtilité de se mettre le Conseil de l’Ordre dans la poche : « Les signataires ont été insultants envers le Conseil en disant qu’il favorisait ce genre de pratiques », il faudra donc aussi lui présenter des excuses. Et rédiger une dissertation sur le thème « La méchanceté, c’est mal ».
On aimerait y être, à cette réunion !
(1) L’union collégiale, le Syndicat des médecins indépendants libéraux européens, le Syndicat de la médecine homéopathique, le Syndicat des mésothérapeutes français, l’Association pour l’utilisation rationnelle des médecines alternatives.
Source:
Jonathan Herchkovitch