Face au variant brésilien, la ville de Manaus se noie

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Presse auscultée. Système hospitalier saturé, manque d’oxygène et cas de contamination en hausse…. Confrontée à la propagation du variant brésilien sur son territoire, la ville de Manaus peine à faire face.
 

Face au variant brésilien, la ville de Manaus se noie

La ville de Manaus est à bout de souffle. Quelques semaines après l’apparition du variant au Brésil, c’est la confusion qui règne dans ce vaste État de l’Amazonas. « C’est un tel chaos que je ne sais comment raconter : les malades sont couchés par terre dans les couloirs, l’oxygène qui est arrivé ce dimanche est insuffisant, même nos équipements manquent », témoignait lundi 18 janvier auprès de Marianne un médecin d’un grand hôpital public de la ville. Pour rappel, le Brésil est le second pays le plus endeuillé du monde. « Avec plus de 200 000 décès, soit un peu plus de 10 % de morts dans le monde », détaille Marianne. Une situation aggravée notamment par la propension du pouvoir exécutif à s’opposer à toute initiative de confinement sur le territoire. Une ligne de conduite qui n’a pas évolué après que les cas de contamination au variant se soient multipliés sur le territoire, provoquant au passage l’effondrement du système hospitalier. « Découvert début janvier sur des touristes japonais à leur arrivée à Tokyo, le variant serait en réalité présent depuis trois mois en Amazonie », précise nos confrères. Et Felipe Naveca, virologue au centre de recherche médical Fiocruz de Manaus, de souligner dans leurs colonnes : « Nous savons à présent qu'il est apparu entre novembre et décembre 2020 en Amazonie. Il présente une série de mutations qui nous interpellent car elles n’avaient pas encore été vues. Et notamment certaines qui concernent la protéine spike, la protéine responsable de la pénétration du virus dans la cellule humaine ». Une mutation qui – si elle est confirmée – pourrait expliquer la flambée des cas sur leur territoire. Autre point d’inquiétude : l’efficacité ou non des vaccins actuellement administrés aux quatre coins du globe. « Il est pour l’instant trop tôt pour nous prononcer sur l’efficacité des vaccins. Ce que je peux affirmer c’est que le masque, le lavage régulier des mains protègent bien contre ce nouveau variant », a indiqué le virologue auprès de Marianne. Pour en savoir plus, c’est par ici !
 

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