Eurofins, le géant des labos d’analyse, pâlit en bourse, pas facile l’après-Covid

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Pénalisé par la baisse des tests de Covid-19 et l’inflation, le géant des laboratoires d’analyses Eurofins a vu ses bénéfices décliner au premier semestre et a dû réviser un peu à la baisse ses objectifs financiers pour 2023.

Eurofins, le géant des labos d’analyse, pâlit en bourse, pas facile l’après-Covid

© IStock

Sur le premier semestre, le spécialiste des tests d’analyses biologiques, alimentaires, environnementaux et pharmaceutiques a vu son bénéfice net chuter de 51% à 151 millions d'euros pour un chiffre d'affaires en recul de 5,9% à 3,20 milliards d'euros, conforme au consensus des analystes de Factset et Bloomberg.

La rentabilité a souffert de l'inflation, qui a pesé sur les dépenses salariales, énergétiques, logistiques et le coût des matières premières, explique le groupe français, qui s'est développé à l'international via des acquisitions ciblées depuis 35 ans.

Hors tests Covid-19 et revenus des réactifs de laboratoires, Eurofins a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 7% (en organique) au premier semestre, 2023 comparé au même semestre de l'an dernier, porté par un fort développement en Amérique du Nord.

Pour le seul deuxième trimestre 2023, "Eurofins a presque pleinement compensé les ventes temporairement liées aux tests de COVID-19 réalisées entre 2020 et 2022" et prévoit d'en faire autant sur une base annuelle dès 2024, a déclaré le patron du groupe, Gilles Martin, cité dans le communiqué.

"Bien que les perspectives économiques mondiales restent incertaines en raison des pressions inflationnistes persistantes, des taux d'intérêt élevées et la guerre en Ukraine, Eurofins a continué à démontrer une croissance organique robuste" de son cœur d'activité au premier semestre, a-t-il estimé.

Le grand gagnant de la pandémie de Covid-19 a revu ses objectifs à la baisse

Toutefois, le grand gagnant de la pandémie de Covid-19 en 2021 a revu en légère baisse ses objectifs annuels, pour "refléter l’évolution des taux de change et le ralentissement actuel des fusions-acquisitions", explique le groupe.

Eurofins table désormais sur un chiffre d'affaires compris entre 6,45 et 6,55 milliards d'euros pour cette année, alors qu'il visait, lors de la publication en mars de ses résultats annuels, des ventes comprises entre 6,6 et 6,7 milliards pour cette année.

Il s'attend également à un excédent brut d'exploitation ajusté dans une fourchette de 1,32 à 1,37 milliard d'euros sur l'année contre 1,35 à 1,4 milliard annoncée en mars.

En revanche, ses prévisions à horizon 2027 sont restées inchangées : Eurofins cible une croissance organique moyenne de 6,5% par an et des revenus potentiels moyens de 250 millions d'euros par an issus des acquisitions sur la période.

Le rythme pour atteindre ses objectifs d'ici à 2027 dépendra, selon lui, de l'état du marché alimentaire, de la capacité à ajuster ses prix en fonction de l'inflation et de la vitesse à laquelle seront réalisées "des initiatives en matière d'innovation, de productivité, de numérisation et d'automatisation".

Après un parcours boursier spectaculaire, l'action Eurofins a perdu 9% depuis le début de l'année, la deuxième plus forte de l'indice CAC 40, où la société, alors soutenue par la crise sanitaire, avait effectué son entrée en septembre 2021.

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Le titre se négocie désormais à environ 60 euros, moins de la moitié du pic atteint à plus de 125 euros au moment de son arrivée dans le CAC 40.

En début de séance, l'action reculait de 2,96% à 59,10 euros dans un marché en baisse de 0,99%.

Avec AFP

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