
Créés par la loi HPST de juillet 2009, les contrats d’engagement de service public (CESP) accordent, aux étudiants en santé à partir de la deuxième année, ainsi qu’aux internes en médecine, une bourse de 1200 euros brut par mois, contre l’engagement d’exercer dans des zones sous-dotées. Le centre national de gestion (CNG) a mis en ligne courant juillet une étude sur l’évolution, depuis 2010, de ce dispositif. Entre la première campagne (2010/2011) et la dernière campagne (2018/2019), le nombre de CESP offerts a augmenté de 34,3%. Les CESP ont été en plus forte progression chez les étudiants (+48,5%) que chez les internes (+20%). Seulement, d’un région l’autre, le nombre de CESP progresse différemment : ainsi, il est de +144% dans la région Grand Est sur les trois dernières campagnes, mais de -18,8% en Bourgogne-Franche-Comté, ou encore de -18,2% en Centre-Val-de-Loire sur la même période. En proportion, c’est en Ile-de-France que le nombre de CESP, lors de la dernière campagne, est le plus important (18,4%), suivie par les régions Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie et Nouvelle-Aquitaine.
Depuis sa création, le nombre de candidats sélectionnés a augmenté de +127,1% pour les étudiants en médecine (+89,6% pour les étudiants et +184,4% pour les internes).
Pour ce qui est des contrats signés, on note là aussi une progression remarquable : entre la première campagne et la toute dernière, la progression a été de de +273,8%. En médecine néanmoins, l’évolution a été de 176,5% (dont +134,6% pour les étudiants et +273,3% pour les internes).
Ainsi, le nombre de contrats signés par rapport aux nombres de CESP offerts à lui aussi nettement progressé : il était de 37,3% en 2010/2011 pour passer à 79,5% en 2018/2019.
Mais qui sont donc ces étudiants qui s’engagent dans un CESP ? La majorité d’entre eux (16,3%) est composée d’internes en médecine générale. Très loin derrière, les spécialités qui émergent sont l’ophtalmologie (2,8%), et la psychiatrie (2,7%). La région Ile-de-France regroupe 15,4% de ces CESP, suivie par l’Auvergne-Rhône-Alpes (12,5%), le Grand Est (12,1%) la Nouvelle Aquitaine (9,3%), et les Hauts-de-France (8,8%).
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