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L’histoire débute en 2018, quand Mickaël, alors âgé de 15 ans, quitte La Réunion pour intégrer le centre de formation du Montpellier Hérault SC. À l’époque, les examens médicaux ne relèvent aucune anomalie. Mais le 29 janvier 2019, l’adolescent se plaint de douleurs abdominales, de nausées et de diarrhées. Diagnostiqué d’une simple gastro-entérite par le médecin du club, il est orienté vers une première clinique où aucun bilan biologique n’est réalisé. Le lendemain, malgré l’aggravation des symptômes, un nouvel avis aux urgences puis à l’hôpital ne permet toujours pas de déceler l’origine métabolique du malaise.
Le 31 janvier, alors que son état se détériore, Mickaël est de nouveau pris en charge dans une clinique. Un test biologique révèle enfin une hyperglycémie, mais aucune prise en charge adaptée n’est mise en œuvre. Son arrêt cardiorespiratoire à 17h10 sera suivi d’un œdème cérébral et d’un coma prolongé. Il ne s’en réveillera jamais.
Des fautes médicales en cascade
« Pendant sept longues heures, les services n’ont jamais pris les mesures adaptées à sa prise en charge médicale », déclare Me Luc Abratkiewicz, avocat de la famille, à Midi Libre. Le dossier d’instruction serait accablant : expertises évoquant des fautes caractérisées, traitements inadaptés, absence d’analyse correcte des résultats biologiques… Le diagnostic de diabète n’a été posé qu’en fin de journée, alors qu’un traitement précoce aurait pu éviter l’irréversible.
« Il a fait un diabète, jamais il n’aurait dû mourir, c’était un gamin de 16 ans en pleine forme. Il y a une faute médicale gravissime, c’est de la négligence, de l’inaction. Si le médecin avait regardé le bilan sanguin et donné les soins, il ne serait pas mort », insiste Me Abratkiewicz, dans les colonnes du quotidien régional.
Un deuil interminable pour la famille
Pour les parents de Mickaël, le sentiment d’abandon s’ajoute à la douleur. « Nous sommes plus de six ans après l’accident et le combat judiciaire n’est toujours pas terminé », confie sa mère, Nathalie Virad. « La justice est très lente… Il faut vraiment que cela se termine, il y a quand même eu une erreur médicale. »
Elle déplore également l’absence totale de contact de la part du praticien ou de la clinique : « Ce médecin, il faut qu’il accepte son erreur […] Mais qu’il soit reconnu coupable, tout comme la clinique, cela ne va pas faire revenir notre fils, il n’y a plus que la foi qui nous fait tenir. »
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