Une petite phrase suivie d’un tollé. Le 5 août dernier, le ministre de la Santé était en déplacement au centre hospitalier d’Aix-en-Provence (PACA). L’occasion de réagir à l’appel à la grève lancé notamment par Sud Santé Sociaux à la fin du mois de juillet. « Vient un temps où ces personnes n’auront plus le loisir de faire grève puisque par définition cette obligation vaccinale s’appliquera», a-t-il lâché.
Dans les rangs des syndicats Force Ouvrière, CGT et SUD, la remarque n’est pas passée. « La Confédération FO a pris connaissance de propos tenus par le ministre de la Santé, en lien avec la mise en œuvre de l’obligation vaccinale, pouvant laisser entendre une mise en cause du droit de grève », a notamment indiqué Force ouvrière dans un communiqué.
Au lendemain de la promulgation de la loi sanitaire, le syndicat a également tenu à rappeler que le droit de grève est « est un droit constitutionnel attaché à la liberté syndicale et à la démocratie. »
« Remettre en cause le droit de grève parce qu’une loi a été votée, n’engage que monsieur Véran », a ajouté, de son côté, le secrétaire général de SUD Santé Sociaux Jean-Marc Devauchelle.
Pour l’heure, les syndicats contestataires restent déterminés à défendre leurs revendications. Si Denis Betand, de la CGT Santé et Action sociale, estime que ces propos « [les] confortent dans la poursuite de la grève », Jean-Marc Devauchelle se dit, lui, « déterminé à poursuivre l’action et tous les recours possibles » pour lutter contre cette nouvelle réglementation.
Une contre-attaque qui aurait déjà débuté selon le syndicaliste. « Beaucoup [ont manifesté] samedi partout en France, notamment à Paris, Lyon et Marseille », a assuré Jean-Marc Devauchelle.
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