Loi sanitaire : Sud-Santé lance un préavis de grève illimitée

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Fin juillet, le syndicat Sud-Santé signait un préavis de grève illimité pour contester les mesures de la loi sanitaire. Une contestation renforcée par la promulgation de la loi ce vendredi 6 août.

Loi sanitaire : Sud-Santé lance un préavis de grève illimitée

La Fédération Nationale Sud Santé Sociaux n’a pas attendu la décision du Conseil Constitutionnel pour agir. Le 29 juillet dernier, le syndicat contestataire lançait un préavis de grève illimitée. Son objectif ? Exiger l’abrogation de l’obligation vaccinale, du pass sanitaire et la levée des brevets concernant les vaccins.

« C’est en lien avec l’examen du Conseil Constitutionnel. On a pris cette décision à la lecture des projets de loi », explique Caroline Avril, secrétaire fédérale de SUD Santé Sociaux. Dans son viseur notamment ? L’obligation vaccinale des soignants qui ne fournirait pas « un totem d’immunité contre la contagion ». « Dans les premières études, nous avons vu que les risques de contaminations restaient présents malgré les vaccins. Ils sont freinés mais pas supprimés », argumente la secrétaire fédérale, qui souhaite d’abord avoir plus de moyens humains et matériels pour respecter des « normes d’hygiène haute ».

Et Sud Santé de soulever un autre point dans son communiqué : « Cette loi est une nouvelle attaque contre le droit du travail. […] Elles permettent à l’employeur la possibilité de sanctions (la suspension du contrat de travail et de la rémunération par l’employeur), pour un motif qui devrait relever du secret médical et de la compétence de la médecine du travail ». « On a constaté une criante et une souffrance morale de la part d’une partie de nos collègues qui ne sont pas encore vaccinés est qui souhaitaient avoir plus de temps », poursuit Caroline Avril qui souligne craindre que les couloirs des centres hospitaliers se vident de ses forces vives à cause des pressions.

Autre point dénoncé par le syndicat, la mise en place du pass sanitaire notamment pour les soins programmés et les visiteurs des centres hospitaliers. « L’accès aux services publics et aux hôpitaux se trouve limité par le pass sanitaire ce qui va totalement dévoyer les missions de l’hôpital public », assure la syndicaliste, qui précise que l’accès à la culture est également important pour la santé mentale.

Pas question pour autant de jouer sur le même terrain que les anti-vax. « Nous ne sommes pas anti-vaccins », martèle, à plusieurs reprises, Caroline Avril qui craint l’amalgame. Pour preuve, elle en veut à la revendication de son syndicat qui milite pour la levée des brevets. « Tant que le virus circulera, tant que l’ensemble de la population mondiale n’aura pas accès aux vaccins il y aura potentiellement l’émergence de variants qui seront plus résistants aux vaccins », argumente-t-elle.

Des points de contestation clairs qui ne s’accompagnent pas pour autant de dates précises de piquet de grève. « Nous ne faisons pas d’appel avec un jour et une heure donnée car nous souhaitons que les initiatives naissent localement. Le préavis est en appui, mais on laisse nos collègues décider des suites à donner », explique-t-elle.

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