Deuxième cycle : la réforme a ses pilotes

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Les ECNi en ligne de mire

Deuxième cycle : la réforme a ses pilotes

Ce vendredi, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur annoncent qu’une réflexion de fond sera menée sur l’organisation du deuxième cycle des études médicales. Au programme : les ECNi et le mal-être des étudiants.

Bonne nouvelle pour les étudiants ! Il devrait bientôt y avoir du changement sur les bancs de la fac' de médecine. Le Pr Jean-Luc Dubois-Randé, président de la conférence des doyens de faculté de médecine, et Quentin Hennion-Imbault, ancien vice-président de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), ont été chargés d'une réflexion de fond sur l'organisation du deuxième cycle des études médicales et l'accès au troisième cycle. 

Cette décision fait écho à l’annonce, fin juin, d’Agnès Buzyn qui rappelait la nécessité d'améliorer les « conditions dans lesquelles les compétences cliniques sont acquises au cours du second cycle ». Le rapport, qui est attendu pour fin 2017, devra examiner la situation actuelle et les évolutions possibles ». 

Satisfaction de l’Anemf

Premier chantier sur lequel les deux rapporteurs devront bûcher : les épreuves classantes nationales informatisées. Pour rappel, des mesures ont déjà été prises suite aux dysfonctionnements des ECNi 2017. Par exemple, une mission d’enquête a été confiée à l’Igas (1) et l’IGAENR (2) pour identifier les causes des problèmes rencontrés lors des épreuves et les moyens d’éviter qu’ils ne se reproduisent. Les conclusions de cette mission Igas-IGAENR seront présentées fin septembre.

Mais ce n’est pas tout. Les deux ministères ont annoncé deux autres missions : une sur le mal-être des étudiants en médecine et une autre sur l’insuffisante acquisition et l'évaluation des compétences, notamment cliniques, durant le second cycle. « La pression mise sur les étudiants concernant les performances aux ECNi surdétermine l'ensemble de la pédagogie, rendant les innovations difficiles et décourageant parfois l'investissement des étudiants en stage », affirment les directeurs de cabinet des deux ministres.

Contacté par APMnews, le président de l’Anemf, Yanis Merad s’est déclaré « satisfait » du lancement de cette mission. Il juge également les deux responsables « compétents » sur le sujet. Enfin, rappelons que l’Anemf a aussi, de son côté, lancé début août une concertation afin de réformer le deuxième cycle. Celle-ci devrait déboucher sur des propositions de réforme à l’automne.

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(1) Inspection générale des affaires sociales
(2) Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche
 

Source:

Im`ene Hamchiche avec APM

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