Densité médicale : les disparités ne cessent de croître

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192 déserts médicaux en France (CNOM)

Densité médicale : les disparités ne cessent de croître

Ce mardi, l’Ordre des médecins a publié sa nouvelle carte interactive de la démographie médicale. Résultat : de grosses disparités à travers le territoire.

Y a-t-il trop ou pas assez de médecins dans votre région ? L’Ordre des médecins a répondu à cette question (et bien d’autres), ce mardi, en publiant sa nouvelle carte interactive de la démographie médicale. Entièrement disponible en ligne, la carte renseigne sur l’évolution de nombreux paramètres (nombre de médecins inscrits selon les spécialités, densité médicale, parité…) entre 2010 et 2017. Le but ? Aider à l’installation des médecins et repérer les zones sous-dotées. Mais surtout, l’Ordre souhaite lutter contre les disparités entre les différents territoires.

Densité médicale en berne

Premier constat : la France n’a jamais dénombré autant de médecins. En 2017, le nombre de praticiens inscrits à l’Ordre, toutes spécialités confondues, est d’environ 287 000, soit une augmentation de 11 % en sept ans. Tout va bien alors ? Hum, pas vraiment. Le nombre de médecins « en activité » a légèrement diminué durant cette même période tout comme la densité médicale qui est désormais de 317 médecins en activité, pour 100 000 habitants.

Mais l’enseignement principal est le suivant : les contrastes territoriaux n’ont jamais été aussi élevés. Si à l'Ouest de la France, les médecins ne rechignent pas à s’installer, du côté du Centre, c’est une autre histoire. (Figure 1)

 

Figure 1 : Activité totale : variation des effectifs sur la période 2007/2017

Plus loin, l’Ordre met en avant le déséquilibre entre les zones déficitaires ARS et les vissages de plaques des médecins généralistes en 2016. (Figure 2)
 

Figure 2 : Les zones déficitaires ARS et les vissages de plaques des généralistes

« Les disparités territoriales ne se perçoivent pas à l’échelle de la région ou du département, mais à celle du bassin de vie », prévient l’Ordre dans son communiqué de presse. « Une analyse au niveau des unités administratives actuelles (régions, départements) ne permet pas d’identifier les réalités de terrain. » L’Ordre préconise une recette simple : réorganiser l’offre de soin selon les besoins des territoires. 

 

 

Source:

Im`ene Hamchiche

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