Comment les médecines alternatives ont tué Steve Jobs

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Comment les médecines alternatives ont tué Steve Jobs

Dans sa dernière chronique, le chirurgien urologue Laurent Alexandre, pape des médecins geeks, rappelle que la mort de Steve Jobs est sans doute liée à son choix de se soigner uniquement avec des médecines « douces et parallèles ». 

What’s up Doc a relayé récemment une étude publiée dans le Journal of the National Cancer Institute (JNCI). Dedans, des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Yale (Connecticut, États-Unis) expliquaient que le risque de mourir est quintuplé pour le cancer du sein, quadruplé pour le cancer colorectal, et doublé pour le cancer du poumon lorsque les patients ont recours uniquement aux médecines alternatives.

En écho à cette publi', le Dr Laurent Alexandre a souhaité enfoncer le clou sur le sujet. Dans sa dernière chronique au sein du magazine L’Express, il fait une comparaison sans équivoque entre les résultats de ces travaux et la mort d’un entrepreneur bien connu : Steve Jobs. « En octobre 2003, on lui découvre une tumeur neuro-endocrine du pancréas, qui est de bon pronostic si la maladie est soignée tôt. Les médecins expliquent à Steve Jobs qu'il est urgent d'enlever la tumeur, mais il refuse. Malgré les protestations de son entourage, il se soigne avec des médecines "douces et parallèles". Il mange bio, consulte des guérisseurs, des naturopathes, utilise l'acupuncture, avale des gélules de plantes et boit des jus de fruits », raconte l'expert des NBIC (1). 

« Peu d’effet du tofu et des salades de pissenlit sur les cellules cancéreuses »

Mais quelques mois plus tard, les analyses médicales du fondateur d'Apple sont sans appel : la tumeur s’est propagée en dehors du pancréas. Quand il accepte enfin l’opération, c’est déjà trop tard. De quoi démontrer « le peu d’effet du tofu et des salades de pissenlit sur les cellules cancéreuses », ironise Laurent Alexandre.

Alors que le 12 septembre prochain Apple dévoilera ses nouveaux smartphones, le patron de DNAVision estime que l’iPhone du futur « va prendre une importance médicale croissante ». Contact du médecin à distance, intelligence artificielle qui analysera les données..., pour Laurent Alexandre, « le smartphone sera le stéthoscope du XXIè siècle ». Malheureusement, son inventeur ne le verra pas éclore, un comble.

(1) Nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l’information et sciences cognitives, en anglais Nanotechnology, Biotechnology, Information technology and Cognitive science. Les interactions entre ces quatre technologies clés sont nommées convergence NBIC (Roco & Bainbridge 2002).

 

Source:

Thomas Moysan

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