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Alice*, étudiante en 6e année à la faculté de Lyon, rapporte à Lyon Mag : « Alors que nous étions encore plusieurs étudiants en tiers temps, quelqu’un a pris le micro de l’amphithéâtre principal et a diffusé des cris, insultes et prières religieuses pendant environ cinq minutes. »
C’est dans l’amphithéâtre principal que des individus se sont introduits pour parler dans le micro alors qu’il était vide puisqu’aucun tiers temps n’y était organisé.
Cependant, le grand nombre d’étudiants oblige, plusieurs salles ont été utilisées pour composer. Le micro de l’amphithéâtre principal était retransmis dans les haut-parleurs des autres amphis.
Alice* ajoute : « Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient, ce n’était pas en français. Une amie qui comprend l’arabe nous a dit que c’étaient des prières. J’ai seulement compris Allah Akbar répétée à plusieurs reprises. On ne va pas se mentir, ça a créé de l'incompréhension et de la peur. Beaucoup ont cru qu’il s’agissait d’un attentat. »
Aucune compensation malgré le dérangement
Plus de peur que de mal certes, mais aucune mesure n’a été prise malgré le dérangement pour permettre aux étudiants d’avoir cinq minutes supplémentaires (le temps qu’a duré l’intervention au micro des individus) pour terminer leur épreuve.
Pourtant, selon des témoignages, des surveillants dans l’une des salles auraient affirmé que les étudiants disposeraient de ces précieuses cinq minutes additionnelles.
Toujours dans Lyon Mag, plusieurs candidats aux EDN rapportent avoir perdu entre « quatre et six questions sur trente. » Pas rien donc, mais le doyen, interpellé par les étudiants, a fait savoir que « l’incident n’était pas assez long pour impacter significativement les résultats, et qu’il n’y aurait donc ni compensation ni annulation. »
Au-delà de l’enjeu énorme pour l’avenir de ces apprentis médecins, c’est l’aspect sécuritaire qui est interrogé. « Finalement, on a vu que n’importe qui pouvait entrer dans la fac et faire ce qu’il voulait. Aucun plan de sécurité particulier n’a été mis en place après ça », conclut une des étudiantes.