AP-HM : incendie à l’internat de la Timone

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Le vendredi 27 septembre, dans l’après-midi, un incendie a atteint le bâtiment de l’internat de Marseille abritant le réfectoire et la crèche associative. Aucune victime n’est à déplorer, mais l’événement relance le débat sur la sécurité des locaux de l’AP-HM.

AP-HM : incendie à l’internat de la Timone

Le bilan aurait pu être plus lourd. Heureusement, l’incendie qui a touché l’internat de la Timone à Marseille (AP-HM) n’a pas fait de victime. Il s’est déclaré le 27 septembre entre 15 et 16 heures, dans le bâtiment de rez-de-chaussée adossé à la tour de l’internat. Le réfectoire qui s’y trouve a subi des dégâts, et la crèche associative située dans le même bâtiment a dû être évacuée.
 
Les installations subissaient une intervention sur l’étanchéité de la toiture. D’après les premiers indices, le feu aurait pu être déclenché par un chalumeau resté allumé ou une cigarette mal éteinte sur le goudron utilisé pour les travaux, signale Antoine Tichadou, président du Syndicat autonome des internes des hôpitaux de Marseille (SAIHM).
 
« Le feu s’est propagé au toit et au plafond, dans la laine de verre », précise-t-il. « Des fumées ont envahi la crèche qui a été rapidement évacuée, ainsi qu’une partie de l’internat de manière temporaire ». La crèche est gérée par le SAIHM, et accueille principalement les enfants d’internes de l’AP-HM.

« T’inquiète, on est bien »

Le bilan de cet incendie visiblement dû à une négligence, qui s’est heureusement limité à quelques dégâts matériels, relance néanmoins le problème de la sécurité à l’hôpital de la Timone. L’établissement avait justement été épinglé dans une enquête du Journal du dimanche deux mois auparavant, jour pour jour !
 
Dans l’enquête, le JDD s’appuyait sur un rapport de la sous-commission départementale de sécurité datant d’août 2017. « Portes coupe-feu encombrées, défectueuses ou manquantes, issues de secours cadenassées ou inopérantes, vitres sans résistance au feu, absence de désenfumage, matériaux inflammables, quasi-impossibilité d'évacuer les patients alités », listait-il. Des dysfonctionnements qui avaient mené à un « avis défavorable à la poursuite de l’exploitation » du bâtiment principal de la Timone.

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En réponse, la direction de l’AP-HM avait rappelé par communiqué qu’un plan de mise aux normes et de rénovation de l’hôpital était prévu, avec un budget de 315 millions d’euros. Le secrétaire général de l’AP-HM, Pierre Pinzelli, avait ajouté auprès de l’AFP qu’il ne fallait pas « inquiéter inutilement »

1000 internes vont au feu

Deux mois plus tard, les constatations sur place ont à nouveau révélé des dysfonctionnements : « L’alarme incendie s’est arrêtée alors que le feu était toujours en cours, les portes coupe-feu ne se sont pas toutes fermées, la peinture signalant les accès pompiers était effacée – ce qui incite régulièrement des conducteurs à s’y garer –,  il n’y avait pas d’extincteur au rez-de chaussée, et l’un de ceux des étages ne fonctionnait pas », signale Antoine Tichadou. Une issue de secours était même chaînée !
 
Lors d’une réunion à l’AP-HM, celle-ci a assuré que les portes coupe-feu et la porte de l’issue de secours dysfonctionnelle seront remplacées dans les plus brefs délais. Elle s’est également engagée à remettre en état le bâtiment touché par l’incendie avant le vendredi 4 octobre. Et il y a urgence : le réfectoire est le lieu prévu pour la procédure de choix de stages pour les internes. « Il faut absolument réparer au plus vite, car nous attendons plus de 1000 internes à la fin de la semaine », s’inquiète Antoine Tichadou.


 
 

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