Antivax : écarté du lycée en pleine épidémie, il porte plainte et chope la varicelle

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Exclu de son lycée pendant une épidémie de varicelle alors qu’il n’était pas vacciné, un ado américain avait porté plainte. Il a chopé la varicelle.
 

Antivax : écarté du lycée en pleine épidémie, il porte plainte et chope la varicelle

L’histoire se déroule dans un lycée du Kentucky, aux États-Unis. Ou plus précisément à l’extérieur du lycée. Et surtout dans les médias. En plein débat sur la vaccination, Jerome Kunkel avait été mis à l’écart de son établissement où s’installait une belle épidémie de varicelle. Comme tous ses petits camarades qui ne pouvaient pas justifier d’une immunisation (naturelle ou acquise).
 
Sauf que le petit bonhomme – qui, du coup, ne pouvait plus jouer au basket – ne voulait pas en rester là. Sa famille non plus. Elle refusait de le faire vacciner, trouvant immoral et incompatible avec leur religion d’utiliser des produits dérivés de cellules provenant d’avortements. Elle avait donc porté plainte contre le lycée en justifiant que leur enfant était « pénalisé parce que c’était un enfant sain », et « qu’il ne contracterai sans doute jamais la varicelle », avait expliqué son père au Seattle Times fin mars, dans un article faisant le bonheur des antivax.
 
Pas de bol, c’était déjà trop tard pour lui. Son avocat, interrogé le 9 mai par NBC, a déclaré que le Jerome avait commencé à présenter des symptômes début mai. Une ironie qui ne semble pas toucher la famille plus que cela. « De leur point de vue, ils couraient le risque qu’il la contracte, mais ils étaient OK avec ça », a expliqué l’avocat. Pour la famille, si leur fils n’avait pas été exclu, il aurait déjà contracté la varicelle, et tout serait terminé.
 
Le principe de la double protection individuelle et collective ne semble toujours pas avoir atteint la famille Kunkel. Rappelons que la vaccination est recommandée pour les enfants de plus de 12 ans qui ne sont pas immunisés, car après la puberté, la varicelle est à risque de complications sévères. Et si le vaccin posait autant de problème, il aurait pu s’en sortir avec une chickenpox party.
 

Soirées varicelle

 
Les chickenpox parties, ou soirées varicelle, à ne pas confondre avec les soirées vermicelles, sont utilisées pour immuniser les enfants contre la varicelle, avant qu’ils atteignent un âge critique. Elles consistent à rassembler des enfants sains et d'autres malades autour d'un goûter ou d'une soirée pyjama. Belle ambiance garantie.

Les Centers for disease control (CDC) les déconseillent aux États-Unis. 

 

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