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« Il serait très dangereux » de confier la régulation du système de soins de premier recours « au niveau départemental », ont indiqué dans un communiqué la FHF (hôpitaux publics), la FHP (hôpitaux privés), la Fehap (privé non lucratif) et la Fnehad (hospitalisation à domicile).
« Cette orientation est d’autant plus surprenante que le Premier ministre lui-même a souligné la nécessité de ne pas multiplier les espaces de codécision », ont-elles estimé.
Les fédérations s’inquiètent également de l’idée de transférer aux départements une partie du produit de la CSG (contribution sociale généralisée), qui « risque d’accroître très fortement les inégalités territoriales, sans pour autant régler les questions structurelles de financement ».
Mouvement de simplification imminent
Vendredi, le Premier ministre Sébastien Lecornu s’est déclaré favorable à une « réforme profonde » des ARS, qui regroupent environ 8 000 salariés en France hexagonale et d'Outre-mer.
« Comment peut-on expliquer que la planification des soins de proximité soit encore gérée par une agence régionale, là où les conseils départementaux » qui « ont accompli ces dernières années les maisons pluridisciplinaires de santé peuvent le faire ? », s’est interrogé Sébastien Lecornu devant les assises des départements de France.
La ministre de la Santé Stéphanie Rist a de son côté déclaré lundi matin sur RTL que « dès cette semaine, (elle) engageait un mouvement de simplification massif de notre administration de santé ».
Stéphanie Rist a regretté notamment que dans son département du Loiret, l’ARS Centre Val-de-Loire se soit opposée à l’installation d’une IRM (imagerie médicale) supplémentaire, malgré le soutien des élus locaux à ce projet.
« Quand les départements, quand les élus du territoires considèrent qu’il faut le faire (et) qu’ils ont les financements à côté, ce n’est pas à l’administration centrale de dire "c’est autorisé ou pas" », a estimé Stéphanie Rist.
Avec AFP