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L'ancien Premier ministre, redevenu député après la chute de son gouvernement, a été auditionné près d'une heure et demie par la commission d'enquête sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap, et les coûts de ces défaillances pour la société.
L'ex-locataire de Matignon a une « sensibilité personnelle » sur ce sujet auquel sa famille a été confrontée. Il a ainsi déclaré qu'il « continue à suivre cela » et qu'il va « demander au Premier ministre de prolonger la cause nationale l'année prochaine », évoquant une rencontre à ce sujet « la semaine prochaine ».
Trop peu d'actions
Dans son échange avec la commission, principalement avec la présidente Nicole Dubré-Chirat (EPR) et le rapporteur Sébastien Saint-Pasteur (PS), Michel Barnier s'est déclaré « très frappé (…) que la volonté s'émousse si elle n'est pas soutenue. Il y a les changements de Premier ministre, de ministres, le rythme de changement des ministres de la Santé absolument insensé. Donc, je pense qu'il faut plus de temps ».
S'il a évoqué « le plan que Yannick Neuder a mis en place (…) avec beaucoup de bonne volonté, de coordination, d'initiatives », Michel Barnier a toutefois observé qu'« il manque des moyens, des postes ». Et, « en raison de l'instabilité, ou d'un manque de suivi, ou de je ne sais quoi, le comité interministériel (sur la santé mentale, ndlr) a été reporté trois fois », a-t-il expliqué.
Défendant une approche « pluriannuelle », celui qui est désormais député de Paris a martelé que « la prévention coûte moins cher que la réparation ».
« Faut-il y être confronté dans sa chair pour poser ce sujet plus fort ? Parce qu'on a le sentiment que, depuis votre départ, ça s'est un peu affaissé », a glissé le rapporteur. « Être concerné m'a conduit à suivre les questions plus attentivement », a notamment considéré Michel Barnier.
Depuis le début de la grande cause, « les actions n'ont pas été assez vite par rapport aux difficultés sur le territoire » et « on prend du retard sur la santé mentale déjà des jeunes », a alerté Nicole Dubré-Chirat.
Avec AFP