
© DR - AFP
Le rapport Evin-Stefanini "n'est pas fait pour être mis sur une étagère", a assuré le ministre de la santé, "il pointe des évolutions possibles, certaines de niveau réglementaire, certaines de niveau législatif, et nous aurons les débats, et celles qui sont convergentes et de niveau réglementaire, nous les mettrons en oeuvre dans les prochaines semaines", a-t-il déclaré.
Claude Evin et Patrick Stefanini ont rendu lundi un rapport sur l'Aide médicale d'État pour les sans-papiers, qui ne remet pas en cause ce système vilipendé à droite et à l'extrême droite, mais propose d'instaurer certaines restrictions et contrôles supplémentaires.
« L'AME ne crée pas de tourisme médical ni d'appel d'air »
En prônant des "adaptations", et non une refonte, le rapport vient conforter la position du gouvernement et de la majorité, qui ne veut pas supprimer un dispositif soutenu notamment par toute la communauté médicale.
Cette suppression, et le remplacement par une Aide médicale d'urgence plus restrictive, a été insérée par le Sénat dans le projet de loi sur l'immigration en cours d'examen par le Parlement.
Le Sénat a également acté ce mardi une minoration de 30% dans le financement de l’AME pour 2024 au cours de l’examen du Projet de loi de Finance également en examen actuellement. Il vise ainsi à l’adapter au périmètre de soins prévu par l’Aide médicale d’urgence.
Le rapport Evin-Stefanini montre "que l'AME ne crée pas de tourisme médical" ni "d'appel d'air" migratoire, a souligné le ministre.
Il vient "remettre de la clarté, de la lisibilité" dans le débat, "plus utile que les postures, les vindictes, la facilité ou quelquefois, un zeste de démagogie sur ce sujet", a-t-il jugé.
Avec AFP