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© Capture d'écran BFM
« La coercition risque de fracturer le système de santé, qui plus est en période de pénurie de soignants », a estimé Yannick Neuder, après l'adoption de l’article phare de la proposition de loi transpartisane contre les déserts médiaux, qui conditionne l’installation des médecins à l’autorisation de l’ARS.
« Dans le même temps (…) les médecins doivent comprendre qu’ils ont des droits et des devoirs », a-t-il nuancé dans les colonnes du Progrès, appelant ces derniers à « proposer des alternatives » pour « éviter une contrainte à la liberté d’installation ».
Pour « formuler des propositions concrètes » en matière d’accès aux soins, Yannick Neuder a annoncé lancer, sur demande du Premier ministre, « un mois de discussions avec des groupes de travail » regroupant l’ensemble des acteurs (parlementaires, représentants de médecins, étudiants, élus locaux, patients et ARS).
Transfert de compétences et réforme des études
Parmi les pistes étudiées par le gouvernement pour améliorer l’accès aux soins, le cardiologue a évoqué la délégation de tâches aux infirmiers de pratique avancée (IPA), la « montée de puissance » des assistants médicaux, ou encore le soutien à la pratique coordonnée.
Yannick Neuder s’est également dit pour une meilleure intégration des Padhue (médecins à diplôme étranger) dans le système de santé français, « en leur permettant de valider leurs compétences, non pas par une commission nationale mais dans chaque hôpital, par les praticiens avec qui ils travaillent ».
Parallèlement, le gouvernement veut à nouveau rénover le système d’accès aux études de santé et ambitionne de le faire dès 2026, ce qui passerait par une simplification des parcours PASS/LAS.
Le ministre de la Santé, qui souhaite plus de places dans les facultés de médecine, veut également « ouvrir des passerelles » entre les parcours pour « permettre à des ingénieurs, des kinés ou à des infirmiers (…) de pouvoir reprendre des études de médecine ».
La suite de l’examen du texte transpartisan reprendra début mai à l’Assemblée. Parmi les mesures qui restent à débattre, l’instauration d’une première année d’étude de médecine dans chaque département.
« Pourquoi pas les trois premières années ? » a questionné Yannick Neuder. « Cela permettrait d’assurer la présence des étudiants y compris dans les zones les plus déficitaires dès leur premiers stages ».
Toutes ces mesures permettront d’avoir « 50 000 nouveaux médecins à l’horizon 2027 », a estimé le ministre.
