2€ la boîte de médicaments, 4€ la consult' : le gouvernement veut (encore) augmenter les franchises médicales

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Pour faire des économies, le gouvernement réfléchit à un doublement des restes à charge du patient sur les consultations médicales et boîtes de médicaments, pour certains déjà augmentés l'année dernière.

2€ la boîte de médicaments, 4€ la consult' : le gouvernement veut (encore) augmenter les franchises médicales

© Midjourney x What's up Doc

 

Le ministre de la Santé a évoqué sur TF1 « des augmentations de franchises qui sont proposées dans les discussions », interrogé sur des informations des Echos.

Le journal économique explique que le montant unitaire des franchises va « doubler ». « La franchise sur les médicaments devrait ainsi passer de un à deux euros par boîte début 2026 », écrit le quotidien. « Et le forfait de deux euros par consultation chez le généraliste devrait grimper à quatre euros ».

Le reste à charge était déjà passé de 50 centimes à un euro par boîte de médicaments début 2024. 

Selon Yannick Neuder, ce sont « des chiffres qui sont proposés dans la feuille budgétaire » qui découle du plan d'économies de près de 44 milliards d'euros présenté mi-juillet par le Premier ministre François Bayrou.

L'idée, « c'est surtout » de « faire prendre conscience à tout le monde que la santé n'a pas de prix mais elle a un coût », a souligné le ministre de la Santé.

Il ne s'agit pas de « stigmatiser les malades, parce qu'on ne choisit pas d'être malade », a insisté le membre du gouvernement.

Les franchises médicales ne concernent « pas les femmes enceintes », « les mineurs », ni « les personnes avec revenus modestes, avec notamment la C2S », a rappelé Yannick Neuder.

« Toutes ces mesures seront à discuter au Parlement, c'est le Parlement qui décide au final », a conclu le ministre de la Santé.

Patients en colère

Mi-juillet, François Bayrou avait annoncé le doublement du plafond des franchises médicales globales, qui passerait de 50 à 100 euros par an, sans dévoiler les augmentations des montants unitaires.

Ce levier a déjà suscité une levée de bouclier chez les associations de patients. France Assos Santé, voix des usagers du système de santé en France, a ainsi exprimé « sa vive inquiétude face à l'orientation politique défendue, qui fait peser sur les usagers du système de santé la responsabilité des dérives et des tensions actuelles ».

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/le-dessin-du-plan-bayrou-pour-economiser-dans-la-sante-et-pas-que

L'Association des accidentés de la vie (FNATH) s'est également dite « scandalisée ». « Non, les franchises médicales et autres participations n'ont jamais responsabilisé quiconque car il s'agit, ni plus, ni moins, que d'un impôt sur la maladie et qui s'applique, au surplus, à ceux qui ont le plus besoin de soins », a tancé cet organisme.

Avec AFP

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