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Vili Beros, arrêté à la mi-novembre et limogé dans la foulée par le Premier ministre croate Andrej Plenkovic, est le dernier ministre en date à tomber dans ce pays des Balkans qui lutte contre une corruption endémique.
Selon l’acte d’accusation du procureur, les délits dont est accusé Vili Beros auraient coûté à l’État plus de 860 000 dollars (740 000 euros), et l’ancien ministre est soupçonné d’avoir reçu 87 000 dollars (75 000 euros).
Le bureau du procureur a déclaré que les huit personnes avaient été inculpées pour « participation à une organisation criminelle, corruption active et passive, abus de position et d’autorité, favoritisme illégal, trafic d’influence et blanchiment d’argent ».
Une corruption persistante
La Croatie, qui a rejoint l’Union européenne en 2013, lutte depuis des années contre la corruption. Plus d’une douzaine de ministres du parti de l’Union démocratique croate HDZ (conservateurs) au pouvoir ont dû démissionner depuis 2016.
Ces arrestations en novembre avaient ravivé la colère sur l’état du système de santé public du pays, jugé défaillant.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/le-vrai-cout-des-pots-de-vin-lhopital
Début décembre, le Premier ministre Andrej Plenkovic a survécu à un vote de défiance au Parlement, réclamé par l’opposition à la suite de cette affaire.
Le secteur de la santé croate est connu pour les pots-de-vin versés régulièrement aux médecins des hôpitaux publics, qui orientent leurs patients vers les structures privées dans lesquelles ils exercent également.
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