Une poudre blanche aux mêmes effets que la cocaïne, Frédéric Valletoux veut l'interdire au plus vite

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Le ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a promis samedi l'interdiction d'une poudre blanche à inhaler par le nez présenté comme énergisante qui suscite la controverse car sa consommation rappelle celle de la cocaïne.

Une poudre blanche aux mêmes effets que la cocaïne, Frédéric Valletoux veut l'interdire au plus vite

© Midjourney x What's up Doc

"J'ai découvert il y a 48 heures cette dernière invention, et je mets des gros guillemets, bien sûr, cette cochonnerie que certains veulent vendre. Je vais voir effectivement dans les prochains jours comment on peut interdire ce type de choses", a déclaré Frédéric Valletoux sur franceinfo. "Il faut l'interdire dès qu'on peut", a-t-il ajouté.

"Je vais regarder ça très vite avec les services, dès ce week-end. Et dès qu'on peut, je vous promets que je serai là-dessus intraitable", a-t-il complété.

Un produit qui rappelle la cocaïne dans les effets et dans la manière de consommer

"Une poudre blanche qu'on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c'est totalement conforme à la loi", vante la marque Sniffy sur son site internet.

Son produit qui se décline en plusieurs saveurs est vendu sur Internet et chez certains buralistes. Il agirait pendant 20 à 30 minutes. La boîte est vendue sur le site internet de la marque au prix de 14,90 euros, l'unité. La poudre est accompagnée d'une pipette. Elle est interdite aux mineurs.

Selon la marque, le produit contient de la l-arginine, un acide aminé, de la caféine, de la créatinine, de la l-citrulline, la taurine ou encore de la maltodextrine.

Aucune substance interdite dans la composition de Sniffy mais les buralistes sont contre

La publicité autour de ce produit a provoqué l'indignation et les condamnations de représentants de plusieurs professions, syndicats policiers ou buralistes et spécialistes des addictions.

"Les produits qui composent le Sniffy ne sont pas des substances interdites, mais ma position est très claire et non ambiguë. Nous sommes contre ce produit", a déclaré à l'AFP, Philippe Coy, président de la Confédération des buralistes.

Celui-ci évalue à "quelques dizaines au plus", le nombre de buralistes commercialisant ce produit." Essentiellement ce produit est mis en vente sur Internet", a-t-il ajouté.

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Le ministre veut préserver les jeunes face à cette incitation à consommer et les faire tomber dans la dépendance 

"Au vu des réactions nombreuses que j'ai eues ces dernières semaines je doute fort que beaucoup de collègues aient succombé à cette tentation", a complété Philippe Coy.

"C'est rageant de voir ce genre de produit proposé à la jeunesse. C'est rageant de voir que finalement ceux qui, sous couvert de produits et d'un discours un peu “gnangnan“, un peu inoffensif, un peu on a le droit, ce n'est pas dangereux, c'est original, etc., essaient d'attirer les jeunes vers le tabac, la consommation de drogue et finalement vers la dépendance", a déclaré Frédéric Valletoux.

"C'est la course en permanence entre presque les vendeurs de mort, même s'ils m'en voudront peut-être de l'expression, parce qu'elle est un peu radicale" et "l'appareil répressif qui est la loi qui doit toujours courir après ceux qui ont des drôles d'idées pour nos jeunes", a relevé le ministre de la Santé.

Avec AFP

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