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Une enquête épidémiologique est « en cours » pour identifier l’origine de la contamination, « très probablement une morsure de chien », a rapporté Julian Cornanglia, médecin du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Perpignan. « Les prélèvements montrent une souche de type canine », a-t-il précisé, soulignant que ni le lieu ni la date de la contamination ne sont encore connus.
« L’enquête est en train de retracer les déplacements du patient dans l’année écoulée, car le temps d’incubation du virus de la rage peut être long », a poursuivi l’infectiologue, soulignant que le jeune homme avait « effectué un voyage au Maghreb », sans en préciser la date.
Le patient est mort le 25 septembre à l'hôpital de Perpignan
Il travaillait dans une jardinerie à Perpignan, selon un témoin cité par le quotidien L’Indépendant, qui a révélé ce cas mortel.
L’homme, âgé d’une trentaine d’années, est mort le 25 septembre à l’hôpital de Perpignan, où il avait été admis le 18 septembre avec les symptômes de la maladie virale (hydrophobie et convulsions), et où son état s’était rapidement aggravé, selon le médecin et l’hôpital.
« Le diagnostic de rage a été confirmé par le Centre national de référence de la rage à l’Institut Pasteur », selon un communiqué du centre hospitalier publié mardi.
« Les circonstances de la contamination ne sont pas établies » à ce stade, a rapporté à l’AFP Hervé Bourhy, responsable de cet organisme qui supervise les investigations sur ce cas mortel.
Il a précisé que « la recherche d’un animal suspect dans l’entourage du patient est en cours mais pour le moment, elle n’a rien donné ».
« La rage du chien est éliminée de France depuis longtemps », a ajouté le responsable de l’Institut Pasteur. On a cependant « périodiquement des cas d’importations en provenance généralement du Maghreb mais pas seulement. Des cas plus lointains sont parfois revenus par avion d’Asie », a-t-il dit.
« Il ne faut pas s’affoler »
Par précaution, une dizaine de personnes du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Perpignan ont été vaccinées, a ajouté Julian Cornanglia.
Mais « il ne faut pas s’affoler », a-t-il exhorté, car « la rage ne se transmet pas d’humain à humain ».
Le dernier décès dû à la rage en France métropolitaine remonte à 2023. Une patiente est décédée au centre hospitalier de Reims après avoir contracté la rage lors d’un voyage dans un pays du Maghreb où elle avait été blessée par un chat.
La rage est l’une des seules maladies pour lesquelles un vaccin peut être efficace après la contamination. L’enjeu est donc de se faire vacciner tout de suite après une morsure ou une griffure, mais avant l’apparition des symptômes.
Le patient de Perpignan avait été hospitalisé à un stade trop avancé. Il est décédé en une semaine, selon Julian Cornanglia. « À ce stade des symptômes, il n’y a pas de traitement ».
De manière plus traditionnelle, le vaccin sert à prévenir le risque d’infection dans les populations des zones à risque.
Avec AFP
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