
Aurélien Rousseau.
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"Il faut qu'il y ait un professionnel de santé qui accompagne" le patient dans leur utilisation, selon le ministre, qui a ajouté que "ce n'est pas une cabine de téléconsultation, ce n'est pas un photomaton".
La SNCF a annoncé récemment le déploiement d'espaces de télémédecine pour lutter contre les déserts médicaux dans environ 300 gares d'ici à 2028. Le projet y prévoit la présence permanente d'un infirmier diplômé d’État aux côtés du patient, qui serait examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français.
« Où est le médecin traitant dans tout ça ? »
"Je pense que ça peut être un outil complémentaire, mais que ça ne peut pas être un outil isolé du reste du parcours de soins", a dit Aurélien Rousseau. Il a expliqué attendre un travail avec la SNCF et son prestataire, Loxamed, "pour dialoguer sur le parcours de soins et voir où est le médecin traitant dans tout ça".
L'Ordre des médecins a vivement critiqué le 20 novembre ce projet qui "va détourner des professionnels de santé, qui seront ainsi moins disponibles pour exercer dans les territoires les plus vulnérables". Dénonçant un nouveau pas vers une "financiarisation" du système de santé, l'Ordre a conseillé à la SNCF de plutôt "améliorer la desserte ferroviaire des territoires les plus enclavés" pour attirer des professionnels de santé.
Avec AFP
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