Simulation : la fac de Nice se lance dans le tutorat

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Simulation : la fac de Nice se lance dans le tutorat

Lundi 23 mars, les étudiants de 3ème année de la Faculté de médecine de l'Université Nice Sophia Antipolis ont vécu leur toute première séance de simulation. Mais c’était aussi une première pour les externes de la fac, qui ont endossé le rôle de formateur, dans le cadre d’un nouveau programme de tutorat. 

Un dispositif basé sur celui du PACES

A l’initiative de ce projet, Robin Jouan, externe en 4ème année et tuteur auprès d’élèves en PACES à la faculté de Nice. « L’année dernière, j’ai rencontré Patrick Baqué, le doyen de la faculté. Il m’a proposé de réfléchir à un dispositif de tutorat similaire à celui du PACES pour le centre de simulation médicale. J’ai trouvé l’idée excellente, car je considère qu’il n’est pas normal de devoir attendre de commencer son externat pour avoir ses premières expériences de simulation. C’est quelque chose, qu’on devrait nous apprendre bien avant ! ».

En effet, très porté sur les serious game et la simulation, Robin n’en a pourtant jamais bénéficié au cours de sa formation : « Le lendemain de ma première garde en tant qu’externe, je me suis essayé à un serious game qui simulait une situation aux urgences. Et là j’ai compris que j’aurais dû le faire la veille, car j’aurai certainement moins pataugé ! C’est à ce moment là que j’ai réalisé l’importance de ces méthodes pour évoluer progressivement vers l’exercice à l’hôpital », raconte-t-il.

Des séances d’1h30 pour 60 étudiants en une matinée

A Nice, donc on mise sur l’apprentissage dès les premières années d’étude de médecine. Mais il ne serait pas possible de donner des cours de simulation à tous les élèves. « Nous sommes 150 étudiants par promo. Or, le Pr Fournier est le seul à pouvoir faire cours régulièrement. Nous avions donc un professeur pour une centaine d’étudiants ! Désormais, grâce au tutorat, nous sommes plusieurs externes à pouvoir enseigner, ce qui nous permet de faire passer 60 étudiants en une seule matinée, pour des séances d’1h30 », explique Robin.

Le tuteur : un modèle pour l’étudiant

Au cours de ces séances de formation, les étudiants apprennent non seulement à s’exercer sur un faux patient mais également à gérer une équipe et s’organiser en groupe. Pour Robin, ces dimensions pédagogiques sont plus faciles à instaurer avec un tuteur, qui constitue davantage « un modèle pour l’étudiant », d’abord par la proximité de l’âge mais aussi de l’expérience « les tuteurs sont des externes qui apprennent à des étudiants à devenir de futurs externes. Nous sommes donc plus à même de les guider et de les préparer à une situation que nous vivons tous les jours à l’hôpital ». Un enseignement qui, selon Robin, profite également aux externes « Certes, nous donnons beaucoup de notre temps libre aux autres. Mais d’un autre côté, cela nous permet de mettre nos connaissances à jour ». 

Pendant un an, ce système de tutorat sera soumis à une évaluation, d’une part pour mesurer le degré d’apprentissage des étudiants et d’autre part pour déterminer si le duo étudiant-tuteur fonctionne. 

 

Source:

Léa Drouelle

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