Service d’accès aux soins : les médecins libéraux avancent leurs pions

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Le ministre de la Santé souhaite ouvrir des négociations avec les médecins libéraux quant à la mise en place du service d'accès aux soins, qui devrait réguler la prise en charge des soins non programmés. 

Service d’accès aux soins : les médecins libéraux avancent leurs pions

C’est la rentrée, et les syndicats y vont de leur communiqué commun. Les Généralistes CSMF, la FMF, MG France, et le Syndicat des médecins libéraux (SML) se sont ainsi ligués pour avancer leurs pions dans la négociation qui s’annonce, au sujet de la mise en place du service d’accès aux soins (SAS). « Le ministre de la Santé vient de demander à l’assurance maladie d’ouvrir des négociations avec les médecins libéraux afin de mettre en place sur tout le territoire un service d’accès aux soins (SAS) ». Pour rappel, le service d’accès aux soins (SAS) était une des réponses proposées par la ministre de la Santé de l’époque, Agnès Buzyn, à la crise des urgences, en septembre 2019. Elle avait alors présenté 12 mesures, baptisées Pacte pour la Refondation des urgences. Parmi ces mesures, la mise en place du service d’accès aux soins (SAS), un numéro unique permettant de gérer l’accès aux soins non programmés. Mais, depuis que l’ex ministre de la Santé a proposé cette mesure, les médecins libéraux n’ont cessé d’exprimer leur désarroi. Pour eux, le SAS est trop hospitalo-centré, et il aurait fallu l’intégrer dans la réforme du numéro unique 116 117, sous l’égide des médecins libéraux.

 

Expérimentations

Quoi qu’il en soit, dans leur dernier communiqué, les syndicats signataires reviennent sur ce différent, pour proposer des solutions. D’autant que des expérimentations vont être menées en province, sous la tutelle des agences régionales de santé (ARS). Pour que ces expérimentations se passent on ne peut mieux, les syndicats de médecins libéraux posent leurs conditions. Première d’entre elle, le SAS ne doit pas empiéter sur la permanence des soins ambulatoire (PDSA), laquelle intervient le soir et le week-end. Deuxième condition : la régulation téléphonique doit être le fait des médecins libéraux, via le numéro unique 116 117 et doit « associer des opérateurs de soins non programmés et des médecins généralistes d’astreinte, exerçant en dehors du centre 15 ». Troisième condition : pour ce qui est de la réception des appels et du système d’information, la gouvernance devra être partagée entre médecins libéraux et Samu-centre 15. Mais « la gouvernance de l’organisation  dédiée aux soins non programmés relève exclusivement des soins de ville’», ajoute les syndicats de médecins libéraux. En arguant du fait que les urgences médicales sont sous la coupe des Samu. 

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