Santé publique : Monsanto condamné

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Santé publique : Monsanto condamné

La société d’agrochimie Monsanto a été condamnée vendredi dernier à verser 289 millions de dollars au jardinier Dewayne « Lee » Johnson, atteint d'un cancer. Des milliers de procédures similaires sont actuellement à l'examen aux États-Unis.

 

289 millions de dollars, soit 253 millions d’euros. C’est le montant que devra payer Monsanto à un jardinier qui utilisait ses herbicides RangerPro et RoundUp, composés principalement de glyphosate. Dans une étude réalisée en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé, le glyphosate était classé comme probablement cancérigène pour les humains.

 

Les jurés du tribunal de l’État de Californie dans lequel se déroulait le procès ont expliqué que les produits à base de glyphosate visés par la plainte n'étaient pas aussi sûrs que ce à quoi les utilisateurs pouvaient s’attendre. C’est le premier jugement qui associe l’exposition au glyphosate et le cancer.

 

Des risques connus

 

Pour la justice américaine, Monsanto n’avait pas prévenu les utilisateurs de ses herbicides, dont le jardinier Dewayne « Lee » Johnson, des risques sanitaires imputables à son utilisation. Des risques qui « étaient connus ou pouvaient être connus à la lumière des connaissances généralement admises par la communauté scientifique au moment de leur fabrication, de leur distribution et de leur vente », ont estimé les jurés.

 

Pour la société d'agrochimie, il n’y a aucun danger et donc aucune raison d’avertir d’un risque quelconque, raconte Le Monde. Pourtant, selon le Dr Jean-Luc Delabant, généraliste et secrétaire général adjoint de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) « médecins libéraux » de Nouvelle-Aquitaine, interrogé par What’s up Doc en octobre dernier, la position du CIRC sur le glyphosate est « incontournable et incontestée ».

Source:

Thomas Moysan

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