De manière générale, les publications dites « familiales » augmentent régulièrement pour les articles de 6 auteurs et plus. Si le nombre de publications « familiales » augmente en Italie et Pologne, il baisse en France !
Les auteurs qui font partie d'un réseau familial tendent à avoir plus de collaborateurs et à occuper des positions centrales dans leurs réseaux. La structure locale des collaborations d'un parent co-auteur est généralement très centralisée. Les auteurs qui ne font pas partie d'un réseau familial tendent à créer des structures démocratiques avec des groupes plus cohésifs.
Les auteurs importants d'un réseau familial construisent de solides collaborations avec leurs pairs, mais pas avec des scientifiques productifs n’en faisant pas partie.
Un certain niveau de parenté entre les chercheurs a probablement des effets bénéfiques sur les résultats de la recherche d'un pays ; des niveaux élevés ou très bas de parenté auraient des effets délétères.
Cette étude semble montrer que des liens familiaux peuvent faciliter des carrières. Elle n’a cependant pris en compte que les femmes mariées signant sous leur nom d’épouse. Autre biais, elle n’a pas pu bien analyser les publications des Chinois et Indiens.
Pour les auteurs, la problématique du népotisme dans les carrières serait moins importante que l'inégalité des sexes…
*Hervé Maisonneuve est médecin, professeur associé en santé publique, avec une activité de formation en rédaction scientifique, et blogueur : www.redactionmedicale.fr.
Source : Prosperi M, et al. Kin of authorship in five decades of medical literature. PNAS 2016 oi/10.1073/pnas.1517745113