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En ce début janvier 2025, cette mesure a été activée dans au moins 19 hôpitaux, dont ceux de Nantes, Toulon, Lons-le-Saunier, Abbeville ou encore Hyères. Le virus de la grippe, qui sévit particulièrement cette année, s’ajoute à la pression déjà présente dans les services d’urgence, engendrant une situation tendue.
Cette réorganisation vise à alléger les services surchargés et à prioriser les cas les plus urgents. Par exemple, des opérations planifiées sont parfois annulées, comme au CHU de Nantes, où des malades ont dû être pris en charge au détriment de certaines interventions programmées.
Des hôpitaux sous pression
Les chiffres sont parlants. À Toulon, le nombre d'entrées aux urgences a doublé par rapport à une journée ordinaire, et un tiers des patients en réanimation sont atteints de la grippe. La situation est similaire dans de nombreux autres hôpitaux. Les équipes médicales, déjà épuisées par des années de tension dans le système de santé, se retrouvent dans l’obligation de multiplier les heures supplémentaires et de faire appel à de l’intérim.
Yann Le Bras, directeur du Centre Hospitalier de Toulon, explique au micro de BFMTV que « chaque jour, la cellule de crise évalue la situation pour adapter l’organisation. »
L’ampleur de l'épidémie de grippe est exacerbée par un manque de lits et de personnel dans les hôpitaux, un problème récurrent dénoncé par les syndicats. Toujours pour BFMTV, Jérémy Beurel, secrétaire adjoint au CHU de Nantes, souligne que les hôpitaux manquent cruellement de moyens depuis des années.
Ajoutons à cela une baisse de la vaccination contre la grippe, en particulier parmi les populations à risque. En novembre 2024, la campagne de vaccination avait enregistré une baisse de 5% des doses administrées par rapport à l'année précédente, selon les syndicats pharmaceutiques.