
Anthony Bajon dans Le dossier Maldoror de Fabrice du Welz
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Une revisite de l’affaire Dutroux qui, comme ce qu’elle cherche à décrire, tourne au fiasco.
David Fincher n’a pas que des qualités. À son passif, nous retiendrons sa faute d’avoir consacré, avec le précédent Zodiac - oeuvre extraordinaire s’il en est - le genre du film-dossier complexe, sinueux et lent. Le concept a fait de nombreux petits, pour le meilleur - remember Todd Haynes et son Dark Waters ou encore, cocorico, la passionnante Affaire SK1 - mais parfois non. Là où échoue principalement le dossier Maldoror, c’est justement ce qui fondait la réussite de ses prédécesseurs, une capacité du réalisateur à rendre fascinante son obsession, à la matérialiser, à nous l’inoculer. L’univers de du Welz, qui appuie sur le sordide comme on sale une plaie et qui reli
