Palmarès des facultés de médecine

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L’Isni publie les résultats d’une enquête conduite auprès des internes sur l’état de l’enseignement théorique

Palmarès des facultés de médecine

Le Parisien - Aujourd’hui en France, vient de publier « le palmarès de la formation des médecins », réalisé par l’Isni, InterSyndicat National des Internes. Plus d’un quart des internes (soit 5 600 jeunes médecins) ont été interrogés sur leur formation, à partir de 14 critères d’évaluation (qualité des cours, organisation, évaluation des étudiants…). En tête du classement : Lille, Angers, Nantes et Paris.

Analyse de Matthieu Durand, directeur de la rédaction de What’s up Doc.

 

En quelques mots, que pensez-vous de ce palmarès ?

Globalement, il révèle à quel point la formation des jeunes médecins est un sujet de fond aujourd’hui. Il est logique et intéressant que l’Isni se penche sur ce sujet. Nous sommes d’ailleurs très satisfaits que notre enquête fasse réagir et rebondir les syndicats et les jeunes médecins. Si cela peut faire comprendre à l’opinion publique qu’il faut améliorer la formation des jeunes maintenant, c’est gagné ! What’s up Doc aura fait son travail.

 

Quelle est la différence entre le classement réalisé par l’Isni et celui de What’s up Doc ?

Les deux enquêtes ne mesurent pas la même chose et les conclusions sont donc logiquement différentes. 2 regards distincts sont portés : l’Isni a intitulé son document « Etat de l’enseignement théorique des internes ». Aucun item ne porte sur l’enseignement pratique, au lit du malade. What’s up Doc au contraire, s’est penché sur les choix de lieux d’internat, qui sont davantage liés à l’apprentissage théorique mais aussi et surtout pratique. On peut donc dire que l’Isni établit un palmarès des facultés de médecine tandis que What’s up Doc a réalisé un classement des CHU où cet apprentissage pratique est principalement effectué.


L’Isni révèle donc les meilleurs facs, tandis que What’s up Doc indique les meilleurs CHU dans le sens où ce sont les CHU où vont les meilleurs médecins quelles qu’en soient les raisons ?

La formation d’un médecin est basée sur l’enseignement théorique et pratique, ce qui rend ces 2 enquêtes très complémentaires. A partir du 3ème cycle, les études médicales reposent essentiellement sur la formation pratique et heureusement car quand on voit l’enquête de l’Isni, on se réjouit que les compétences de nos médecins ne soient pas au niveau de l’enseignement théorique qu’ils reçoivent en 3ème cycle.

What’s up Doc, en choisissant d’analyser les choix des ECN, a établi un classement qui recoupe également l’attractivité des villes. Nous sommes davantage dans une approche globale, à savoir la concordance entre formation, carrière et vie privée.

 

Les résultats sont assez différents, pouvez-vous les commenter ?

Effectivement : Lyon, qui est premier dans le classement des CHU les plus choisis par les internes, est 21ème (sur 28) dans le classement de l’Isni. Mais là encore, rappelons que ces 2 classements fournissent des conclusions différentes. La déduction liée à ces 2 rangs pourrait être la suivante : l’enseignement théorique est « mauvais » à Lyon, mais la formation pratique y est de très bonne qualité, dans une ville et une région très dynamiques et attractives. De la même façon, l’AP-HM, située en milieu de tableau dans les choix des ECN, termine dernier dans le palmarès de la formation des médecins.

Par ailleurs, on remarque des similitudes entre les 2 palmarès : Nantes et Toulouse ont le même rang (respectivement 3ème et 5ème). Ces 2 villes semblent donc être des pôles d’excellence : ils proposent une formation théorique et un apprentissage pratique de grande qualité, avec également une bonne attractivité en termes de qualité de vie.

Source:

Md

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