Nombre de cas élevé : Une situation préoccupante

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D’après le dernier point épidémiologique hebdomadaire de Santé Publique France, la courbe de la propagation de l’épidémie en France reste à un niveau élevé. Une situation qui inquiète au lendemain des fêtes de fin d'année.  
 

Nombre de cas élevé : Une situation préoccupante

2021, année sans Covid ? C’est un espoir que Santé Publique France est bien loin de nourrir. « Du 21 au 27 décembre, la circulation du SARS-CoV-2 s’est poursuivie à un niveau élevé. Dans le contexte des fêtes de fin d’année, cette situation reste très préoccupante et appelle à la plus grande vigilance, du fait d’une possible flambée épidémique dans les semaines à venir », a souligné l’Institution dans son point épidémiologique hebdomadaire.
 
En tout, 82 457 nouveaux cas confirmés ont été recensés au travers de l’outil SI-DEP - soit 16 % de moins que la semaine précédente. Un niveau qui demeure élevé accompagné, en semaine 52, d’une hausse de 26 % de l’activité de dépistage. Les personnes asymptomatiques, elles aussi, ont été plus nombreuses à se faire tester puisqu’une hausse de 39 % a été constatée. Le taux de positivité des tests, quant à lui, culminait à 2,9 % - contre 4,3 % la semaine précédente. « Deux cas du nouveau variant du SARS-CoV-2 détecté au Royaume-Uni ont été rapportés en France, ainsi qu’un cas du nouveau variant détecté en Afrique du Sud », précise également l’Institution.
 
Dans les hôpitaux aussi, la situation reste tendue. « Le 29 décembre 2020, 24 776 personnes atteintes de COVID-19 étaient hospitalisées, dont 2 675 en réanimation », indique Santé Publique France. Si le nombre d’hospitalisations a chuté de 11 % par rapport à la semaine 51, le nombre de nouvelles admissions en réanimation n’a lui décru que de 3 %. Le nombre de passage aux Urgences pour suspicion de Covid-19 a, lui, augmenté de 2 %. La liste des régions les plus touchées, quant à elle, semble s’allonger. La Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Est, les Hauts-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Auvergne-Rhône-Alpes font partie des malheureux lauréats.
 

Un couvre-feu à 18h pour 15 départements
 
Tout le monde chez soi dès 18h ! C’est l’emploi du temps contraignant que doivent désormais respecter les 6,5 millions d’habitants des quinze départements français concernés par la mise en place de ce couvre-feu avancé. Parmi eux, il faut citer les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Ardennes, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle, la Nièvre, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, les Vosges et le Territoire de Belfort. Une mesure qui s’applique donc dans les territoires où le seuil d’alerte maximal a été dépassé. Tous ces départements appartiennent en effet aux régions les plus touchées pointées du doigt par Santé Publique France dans son point épidémiologique hebdomadaire. A noter que cette liste pourrait s’allonger dans les semaines à venir.  En effet, l’Aube, du Haut-Rhin, de l’Yonne, de l’Allier et de l’Ardèche pourrait venir compléter cette liste déjà conséquente. Une décision qui sera prise par l’exécutif lors de son prochain point sur la situation sanitaire qui devrait avoir lieu le 7 janvier prochain.
 

« Le nombre de nouveaux décès liés à la COVID-19, incluant les décès survenus à l’hôpital et en établissements médico-sociaux (décès survenus à domicile non inclus), restait également très élevé. », poursuit l’organisation de santé. En tout, 2 170 personnes seraient décédées du fait de la Covid-19 du 21 au 27 décembre contre 2 421 en semaine 51. « Ce nombre a diminué en semaine 51 ; cependant, la période des congés peut contribuer à rallonger le délai de consolidation des données. Cette évolution méritera d’être confirmée », souligne pour autant Santé Publique France qui se garde de toute interprétation trop précoce.
 
Malgré le déploiement de la vaccination contre la Covid-19, Santé Publique France tient à rappeler l’importance de la prévention, du respect de la distanciation sociale et des gestes barrières. « Ces mesures, associées aux mesures collectives, sont actuellement les principaux moyens permettant de freiner la circulation du virus SARS-CoV-2 et d’en réduire l’impact sur le système de soins et la mortalité », insiste Santé Publique France. Un message préventif qui, on l’espère, sera suivi avec encore plus de sérieux au lendemain des fêtes de fin d’année qui ont entraîné un brassage de la population et des générations très important.  
 

Le cas de Nice

Depuis quelques jours, la ville de Nice fait face à une flambée de la propagation épidémique. En tout, le taux d’incidence dans les Alpes-Maritimes s’élèverait à 330 pour 100 000 habitants selon le site Covid Tracker. C’est plus du double de la moyenne nationale qui s’élève à 136 cas. Un constat qui a poussé le maire de la ville à formuler plusieurs demandes auprès du ministre de la Santé la semaine dernière. Parmi les solutions envisagées par Christian Estrosi, on peut citer la mise en place plus rapide de la vaccination dans les Alpes-Maritimes. À noter que le maire de la ville avait également demandé au préfet d’avancer le couvre-feu à 18h-19h dans certains secteurs. Une inquiétude légitime qui a été entendue par le gouvernement. Le 30 décembre dernier, la campagne de vaccination débutait à Nice avec cinq jours d’avance par rapport au calendrier initialement annoncé. « Lundi, un conseil de santé local, de Nice, a lancé un appel au ministre de la Santé pour que la campagne de vaccination commence dès cette semaine et nous avons été entendus. », se félicitait alors Christian Estrosi. Une décision accompagnée d’une autre puisque la ville de Nice fait partie des territoires concernés par la mise en place d’un couvre-feu avancé.
Reste à savoir si ces nouvelles mesures suffiront à limiter la casse.
 

 

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