Mutation du Covid-19 au Royaume-Uni – Tous à couvert !

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Presse auscultée.  Beaucoup plus contagieuse, la nouvelle souche qui se diffuse en Angleterre inquiète. Cela même, si elle ne semble pas remettre en cause l’efficacité des vaccins actuellement déployés.

Mutation du Covid-19 au Royaume-Uni – Tous à couvert !

It shall not pass ! C’est en substance le message envoyé par la décision française de fermer ses frontières avec l’Angleterre pendant 48h, à partir du dimanche 20 décembre. En cause ? La propagation très rapide d’une mutation du SARS-CoV-2 sur le territoire de nos voisins d’outre-manche. À en croire le conseiller scientifique du gouvernement britannique Patrick Vallance, cette variante du Covid-19 serait responsable de la « très forte hausse » du nombre d’hospitalisations en décembre en Angleterre. Apparue probablement à la mi-décembre à Londres ou dans le Kent, cette nouvelle forme de Covid-19 serait, en effet, beaucoup plus contagieuse que celle avec laquelle nous sommes déjà aux prises. « Le groupe consultatif sur les menaces nouvelles et émergentes des virus respiratoires (NERVTAG) considère maintenant que cette nouvelle souche peut se propager plus rapidement », a déclaré le médecin-chef de l'Angleterre, Chris Whitty, dans un communiqué. Et le Pr Peter Openshaw, immunologiste à l’Impérial College de Londres, de chiffrer : « Elle semble 40 % à 70 % plus transmissible ». Si les mutations de virus ne sont pas rares, le conseiller scientifique du gouvernement britannique a tout de même tenu à souligner le « nombre inhabituellement grand » de mutations dont cette nouvelle souche semble disposer. Un chiffre qui s’élèverait à 23. Parmi elles ? « Une mutation, nommée N501Y, dans la protéine [du] spicule du coronavirus, la pointe qui se trouve à sa surface et lui permet de s'attacher aux cellules humaines pour les pénétrer », rapporte nos confrères de France 24. Outre le risque contagieux majoré, cette nouvelle variante « pourrait aussi affecter l’efficacité de certaines méthodes de diagnostics », selon l’OMS. Pour l’heure pourtant, l’organisation mondiale de la santé n’a détecté « aucune preuve d’un changement de la gravité de la maladie ». Et à en croire les premières données dont dispose le ministre de la Santé allemand, Jens Spahn, dont le pays assure actuellement la présidence de l’UE, cette nouvelle variante du Covid-19 « n’a pas d’impact sur les vaccins » qui restent, selon lui, « tout aussi efficaces ». Une ébauche de constat qui n’empêche pas la France d'être sur ses gardes. Alors qu’une poignée de cas a été détectée au Danemark, un cas en Australie et aux Pays-Bas, la stratégie du « mieux vaut prévenir que guérir » prime. Pour en savoir plus, c’est par ici.
 

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