« Moi députée, je passerai ma thèse »

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Hélène Rossinot, interne et candidate aux législatives

« Moi députée, je passerai ma thèse »

Elle a 27 ans, elle est interne en santé pub’ à Paris, elle a déjà un long passé politique derrière elle à l’UDI, elle croit en Emmanuel Macron… et elle se présente aux législatives dans la 6e circonscription de Meurthe-et-Moselle. Hélène Rossinot raconte sa campagne. 

What’s up Doc. Pourquoi t’être lancée dans cette aventure électorale ?

Hélène Rossinot. Cela fait des années que je m’intéresse à la politique en tant que citoyenne. Quand j’ai découvert Emmanuel Macron l’année dernière, sa démarche transpartisane, l’idée de travailler autour d’un projet sans étiquette, ni de droite ni de gauche, cela m’a tout de suite beaucoup plu. Et depuis des années, j’avais envie de m’engager pour les Lorrains. Je me suis dit « On y va ».

WUD. Et pourtant, tu n’as pas l’investiture officielle du parti présidentiel…

HR. Il y avait des accords au niveau local qui faisaient qu’au début de la campagne, il n’y avait pas de candidat de La République En Marche ! Je ne trouvais pas normal que les électeurs ne puissent pas voter pour soutenir le Président. Je me suis donc lancée, et dix jours plus tard, j’ai reçu le soutien officiel du Premier Ministre.

WUD. Comment organises-tu ton temps pour mener cette campagne en même temps que ton cursus de santé pub’ ?

HR. C’est très simple : la campagne me prend tout mon temps, et j’ai posé tous mes congés !

WUD. Toi députée, tu continueras à être interne ?

HR. Moi députée, déjà, je passerai ma thèse, c’est prévu pour octobre. Pour la suite, il n’y a jamais eu d’interne à l’Assemblée, donc je ne sais pas encore comment ça va se passer. Il me reste un stage, on verra si je peux le faire ou si je dois arrêter.

WUD. Une fois à l’Assemblée, y a-t-il un sujet que tu aimerais particulièrement faire avancer dans le secteur de la santé ?

HR. Le combat qui m’intéresse le plus, c’est l’accompagnement des aidants. C’est d’ailleurs mon sujet de thèse. Il y a des gens qui, à 40 ans, se relaient au chevet de leur mère ou de leur belle-mère tout en travaillant, et ils sont épuisés.

WUD. Concrètement, comment pourrais-tu les aider en tant que députée ?

HR. Cela peut passer par des aides financière, par un accompagnement au quotidien, par des formations… Certains aidants m’ont dit qu’ils ne savaient pas faire des gestes simples comme porter un patient sans se faire mal, mettre un bassin… Il faut une reconnaissance plus poussée du travail de ces personnes, car c’est grâce à elles que les patients peuvent rester plus longtemps à domicile, et qu’on évite des hospitalisations. 

Source:

Adrien Renaud

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