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Un ancien préparateur en anatomie du Centre du don du Corps (CDC) a été mis en examen pour « atteinte à l’intégrité d’un cadavre », début décembre. Une décision qui intervient dans le cadre de l’information judiciaire qui a été ouverte en juillet dernier, à la suite du scandale du « charnier » de l’université Paris-Descartes. Nus, démembrés, en putréfaction et grignotés par les souris… C’est ainsi que L’Express avait dépeint, en 2019, les conditions indignes dans lesquelles le CDC conservaient les corps qui leur étaient confiés. Dans le cadre de l’enquête, les autorités ont procédé début décembre à une perquisition chez cet ancien préparateur ayant travaillé de 1975 à 2011 dans cette institution qui a désormais fermé ses portes. Entre les quatre murs de son logement, les policiers du Bureau de la répression de la délinquance contre la personne (BRDP) sont tombés nez à nez avec des ossements et des bijoux ayant appartenus aux personnes ayant transité par le CDC. Ainsi, des crânes, des mâchoires, des dents ou encore des alliances ont été saisis par la police, selon Marianne. L’homme de 77 ans est désormais soupçonné d’avoir revendu certains biens subtilisés sur les dépouilles. « La tradition voulait, semble-t-il, qu’au bout d’un an, lorsqu’un cadavre n’était pas réclamé, des préparateurs se répartissent entre eux les objets retrouvés sur des corps, notamment les alliances. Certaines étaient revendues au marché noir », a confié une source proche du dossier à nos confrères. De son côté, l’ancien Président de l’Université a été entendu par les autorités le 12 novembre. Une convocation qui n’a pas donné suite à son arrestation. Pour en savoir plus, c’est par ici. Et aussi par ici.