Article
Pour commencer, les femmes médecins libérales sont concernés par non pas 1 mais 2 régimes de protection sociale.
Toutes celles qui exercent en secteur 1 et les quelques rares de secteur 2 qui l’auraient choisi, suivent les règles du régime des PAM, soit le même que celui des remplaçantes (Lire aussi Les 5 Clés de la maternité en libéral au régime PAM).
Pour ce qui est de toutes les autres, c’est-à-dire les libérales de secteur 2 non PAM, c’est le régime social des indépendants (RSI) qui les prend en charge.
La sémantique est aussi différente que le sont les droits ! Côté RSI, les libérales sont soit en activité, soit en interruption d’activité dans le cadre de leur grossesse, voire en arrêt de travail en cas de grossesse pathologique. Ces règles de prises en charge financière sont résumées dans l’article : Les 5 clés de la maternité en libéral au régime RSI.
Mais quel que soit le régime, pas de mystère, les charges de l’activité libérale restent une réelle affaire à ne pas négliger si l'on ne veut pas risquer d’être dépouillée… un détail à ne pas sous-estimer car les aides financières suffisent rarement à compenser.
Si le statut libéral n’est certes pas le plus protégé pour une grossesse, il est loin de ne présenter que des inconvénients. Il y a, comme le souligne le Dr Christine Bertin-Belot, présidente de l’association Femme Médecin Libéral, « un grand intérêt à avoir un enfant lorsqu’on est libérale. L’avantage indéniable réside dans l’adaptabilité de ses horaires et de son exercice en fonction de ses périodes de vie. »
À condition d’être consciente de sa fatigue et de ses limites, cette liberté n’a pas d’équivalent sauf si l'on choisit de remplacer. Mais dans l’équilibre de vie d’une femme, le libéral peut s’envisager sur le long cours, là où le remplacement reste une situation précaire. Une fois la maternité passée et les enfants grandis, rien n’empêche alors de renforcer sa propre activité libérale sans dépendre de personne.