Liban : "La chute critique des taux de vaccination a rendu les enfants vulnérables à des maladies potentiellement mortelles telles que la rougeole, la diphtérie et la pneumonie"

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Le taux de vaccination des enfants au Liban a chuté de plus de 30%, accentuant une crise sanitaire marquée par des pénuries de médicaments et l'exode du corps médical, ont indiqué mercredi les Nations unies.

Liban : "La chute critique des taux de vaccination a rendu les enfants vulnérables à des maladies potentiellement mortelles telles que la rougeole, la diphtérie et la pneumonie"

"La chute critique des taux de vaccination a rendu les enfants vulnérables à des maladies potentiellement mortelles telles que la rougeole, la diphtérie et la pneumonie", a déclaré le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) dans un nouveau rapport intitulé "Une aggravation de la crise sanitaire pour les enfants".

"La vaccination systématique des enfants a chuté de 31% alors que le taux était déjà à un niveau inquiétant, rendant un grand nombre d'enfants vulnérables aux maladies", selon le rapport.

Le Liban est frappé depuis 2019 par une crise économique inédite qualifiée par la Banque mondiale (BM) comme la pire de l'histoire moderne. La monnaie nationale a perdu plus de 90% de sa valeur et environ 80% de la population libanaise est plongée dans la pauvreté.

"Beaucoup de familles n'ont même pas les moyens de payer les frais de transport pour emmener leurs enfants à un centre de soins", explique Ettie Higgins, représentante de l'Unicef.

50% des familles n'ont pas pu obtenir les médicaments dont elles avaient besoin

D'avril à octobre 2021, le nombre d'enfants qui n'ont pas pu accéder aux soins médicaux a grimpé de 28% à 34%, selon le rapport.

Le gouvernement n'ayant plus les moyens d'importer des produits de base tels que les médicaments, beaucoup de malades ont du mal à se procurer des médicaments vitaux, y compris ceux utilisés pour traiter les maladies chroniques.

Toujours selon le rapport, plus de 50% des familles n'ont pas pu obtenir les médicaments dont elles avaient besoin et au moins 58% des hôpitaux ont signalé des pénuries de médicaments.

De plus, l'effondrement financier a provoqué l'exode des professionnels de santé : 40% des médecins et 30% des sages-femmes ont déjà quitté le pays, souligne l'Unicef.

Avec AFP

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