Les quatre étapes pour réussir son installation 

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S’installer en libéral, reprendre un cabinet ou s’associer peuvent être compliqués. Pour tenter d’apporter des solutions concrètes aux futur.e.s médecins, le syndicat ReAGJIR organisait un atelier, vendredi 8 novembre, autour de ces questions. 

Les quatre étapes pour réussir son installation 

"Que vous vous installiez seul.e ou à plusieurs, l’argent est la question centrale de l’installation en libéral", lance Clément Drubay, 34 ans, généraliste. “Si vous avez un problème à parler d’argent, faites-vous soigner parce que vous n’y échapperez pas”. Dans le cadre des journées nationales de rencontres du syndicat ReAGJIR, vendredi 8 novembre, une conférence sur les étapes à connaître pour bien organiser son installation était organisée. L’occasion pour les médecins de glaner conseils et astuces. 
 

Avec qui s'installer ?

La première question à se poser est avec qui, explique Agathe Lechevalier, médecin généraliste et chargée mission des régions sud au syndicat ReAGJIR. Et pour connaître un peu mieux les praticien.ne.s du cabinet, “demandez les bilans comptables”. À travers les dépenses engagées, les charges et le chiffre d’affaires, il est possible de se faire une première idée du fonctionnement du cabinet. Le syndicat conseille aussi de prendre le temps de connaître les futur.e.s associé.e.s. Et de bien définir le contrat de collaboration. Que se passe-t-il en cas de rupture ? Quel rôle ? Quel investissement ? Quel logiciel de travail ? Etc. “Ne négligez surtout pas cette partie parce que cela permet de mieux cerner les caractères de vos futur.e.s associés et d’avoir un document légal pour pouvoir réagir en cas de difficulté
 

Quel budget ?

Une fois cette rencontre faite, la seconde étape est le budget. Pour une création de cabinet ou une association, “partez du chemin inverse, souligne Clément Drubay. Demandez-vous combien vous voulez gagner par mois et quel volume horaire vous souhaitez avoir. Après vous ajoutez les charges et vous pouvez faire votre budget provisionnel”. Pensez aux dépenses courantes (ameublement, internet, téléphone, eau) mais aussi aux charges salariales (ménage, coordination, etc.). Ne négligez pas cette partie, soulignent les intervenant.e.s. "Je me suis retrouvée à faire le ménage dans un cabinet parce que nous n’avions pas budgété cette dépense et que personne ne voulait le faire", raconte Stéphanie Monteragioni, kinésithérapeute. “Et au final, c’est moi qui me suis retrouvée à payer pour trois.”
 

Quel lieu ? 

Troisième étape : le lieu. Pour choisir son lieu d’installation, plusieurs points sont essentiels. Le lieu est-il aux normes ? Est-il accessible aux personnes en situation de handicap ? Géographiquement, qui sont les médecins aux alentours ? Connaître l’âge moyen va permettre d’établir si dans les années à venir la charge de travail va augmenter ou rester stable. Pour cela, le syndicat conseille de se renseigner sur Carto Santé
 

Gérer l’administratif

Dernière étape : l’administratif. Pour recevoir la validation du Conseil de l’ordre, cela peut prendre plusieurs mois. Cette étape, indispensable pour se déclarer à la CPAM, peut être effectuée dès la soutenance de thèse. Arrive ensuite l’Urssaaf, l’obtention du numéro Siret. Puis l’ouverture d’un compte bancaire professionnel. Pour aider les médecins à y voir plus clair, le syndicat a publié un guide sur cette partie souvent laborieuse
 Enfin, l’installation peut ne pas être définitive. “Vous êtes chef.fe d’entreprise donc libre de vous installer où vous voulez, souligne Clément Drubay. À vous de déplaquer si à un moment donné ça ne fonctionne plus”. 
 
 

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