Les médecins n’ont (majoritairement) plus peur d’utiliser l’IA dans leur exercice… et ce n’est qu’un début

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Un sondage de Medscape révèle les perceptions des médecins français face à l'intelligence artificielle, soulignant à la fois son potentiel et les inquiétudes qu'elle suscite dans la pratique médicale.

Les médecins n’ont (majoritairement) plus peur d’utiliser l’IA dans leur exercice… et ce n’est qu’un début

© Midjourney x What's up Doc

Un médecin sur cinq utilise l’IA dans sa pratique

L'utilisation de l'IA par les médecins français reste modeste, mais quand même 20% des praticiens l'emploient pour des recherches sur des pathologies, 12% pour des tâches administratives, et 11% pour établir des diagnostics. L’IA est également utilisé pour lire des radiographies, effectuer des recherches approfondies sur des maladies rares, rédiger des synthèses ou transcrire des entretiens pour la recherche 

Cependant, une majorité de praticiens envisage de l'intégrer à leur pratique dans le futur, notamment pour effectuer des tâches administratives (67%), mais aussi pour diagnostiquer des pathologies (57%) ou prédire un pronostic (48%). 

D’ailleurs, pour 95% des médecins, s’informer sur l’IA et ses applications en médecine, est important (et même très important pour 61% d’entre eux)

Près de 50% des médecins interrogés admettent ne pas être familiers avec l'IA et seulement 10% des praticiens estiment avoir une très bonne maîtrise de cette technologie. 

Étonnamment ce sont les médecins de plus de 45 ans qui se déclarent le plus au fait des avancées de l'IA (51%) en comparaison de leurs confrères plus jeunes (43%).

39% des médecins craignent que l’IA les remplace dans leur expertise

39% des praticiens craignent que l'IA ne remplace leur expertise et se substitue à leur jugement clinique. Même si, la majorité des médecins a confiance en l'IA pour 50% d’entre eux, l’IA diminuera le risque de faute professionnelle, et même le risque d’erreur médicale (54%).

Cela n’empêche pas les praticiens d’appeler à une régulation stricte par l'État et à un cadre juridique (86%) et de rester précautionneux sur le sujet : 50% des médecins préfèrent attendre que les outils d'IA fassent leurs preuves avant de l’intégrer dans le fonctionnement des établissements de santé.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/5-bonnes-raisons-doser-lia-regenerative-pour-un-medecin

Pour les patients, l’IA n’est pas vraiment un sujet. 90% des médecins affirment que leurs patients ne se préoccupent pas de l'utilisation de l'IA dans leur prise en charge.

Mais sujet d’inquiétude pour 77% des médecins, l’IA pourrait favoriser l’autodiagnostic par les patients.

Quoi qu’il en soit, 44% des médecins sont enthousiastes sur l’avenir de l’exercice avec l’IA, contre 36% qui expriment des réticences à ce sujet (Les 20% restant n’ont pas d’opinon).

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