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Face à l’augmentation de l’incidence de la maladie en Europe et à l’extension de la zone et de la période de circulation du virus, les infections par le virus de l’encéphalite à tique sont inscrites, depuis mai 2021, sur la liste des maladies dont la déclaration est obligatoire.
La majorité étaient des hommes, l'âge médian était de 48 ans. Mais quatre enfants, dont deux ayant moins de 10 ans, et cinq seniors de plus de 65 ans -l'âge étant un facteur de gravité accrue- ont été affectés.
Si la maladie a "une létalité très faible", elle provoque, dans les cas symptômatiques, "des séquelles importantes suite à l'atteinte du système nerveux central", a relevé Alexandra Mailles, de SpF, lors d'une conférence de presse.
Le virus est transmis aux humains principalement par la piqûre d’une tique infestée, essentiellement du printemps à l’automne (période d’activité des tiques).
La région Auvergne-Rhône-Alpes apparaît dorénavant comme une zone importante de circulation du virus
Mais la transmission peut passer par des ruminants infectés, chèvres principalement, et le virus se retrouver dans des produits au lait cru.
"Les infections acquises sur le territoire et identifiées sont désormais plus nombreuses que celles acquises lors de voyages", constate SpF (86% contre 14%).
"De façon inattendue, le département ayant rapporté le plus de cas au cours de ces deux années est la Haute-Savoie, alors que la reconnaissance du virus y est beaucoup plus récente qu'en Alsace".
La région Auvergne-Rhône-Alpes apparaît dorénavant comme une zone importante de circulation du virus, avec des massifs particulièrement à risque, comme le Forez. Le sud de l’Ardèche est aussi atteint.
"On a maintenant les conditions, dans un certain nombre de régions, pour des transmissions", a souligné Alexandra Mailles.
Pour se protéger, des vêtements longs en forêt ou dans des herbes hautes et une vigilance sont préconisés.
Une vaccination est recommandée aux voyageurs dans les zones d'infections fréquentes.
En Europe, les pays les plus touchés sont la République tchèque, l’Allemagne, les pays baltes. Une extension de la maladie vers l’Europe du Nord et de l’Est est observée.
"Avec le changement climatique, certains pays ou régions deviennent plus favorables aux tiques", selon l'experte de SPF.
Avec AFP