Emilie Dequenne.
© DR
Présentation clinique et diagnostic
Le corticosurrénalome se manifeste principalement de trois façons :
- Hypersécrétion hormonale (50% des cas) : syndrome de Cushing (visage arrondi, obésité tronculaire, vergetures), virilisation chez la femme, féminisation chez l'homme.
- Symptômes tumoraux : douleurs abdominales ou lombaires, masse palpable.
- Découverte fortuite lors d'un examen d'imagerie (incidentalome).
Le diagnostic repose sur un bilan hormonal complet et l'imagerie (scanner, IRM). La confirmation est histologique après chirurgie.
Prise en charge thérapeutique
Le traitement du corticosurrénalome est multidisciplinaire:
- Chirurgie : résection complète de la tumeur et des ganglions atteints si possible.
- Chimiothérapie : notamment en cas de maladie métastatique ou de résection incomplète.
- Radiothérapie : dans certains cas.
- Traitements ciblés : en fonction du stade de la maladie.
- Médicaments de soutien : pour contrôler l'hypersécrétion hormonale (ex : mitotane).
Pronostic et suivi
Le corticosurrénalome est une maladie agressive avec un risque élevé de récidive et de métastases (foie, poumon, os). Le pronostic dépend du stade au diagnostic, de la résécabilité chirurgicale et de la réponse aux traitements.
Dans le cas d'Émilie Dequenne, malgré une rémission initiale, une récidive a été constatée fin 2024, nécessitant une nouvelle chimiothérapie. Son décès survient environ 20 mois après le diagnostic initial de son cancer. La comédienne était suivie à l'hôpital Gustave Roussy de Villejuif.
A voir aussi
Stéphanie Rist : « Il est encore temps de se faire vacciner contre la grippe »
Fin d'année contrastée pour Sanofi : acquisition stratégique dans les vaccins, mais revers sur la sclérose en plaque
Traitement contre l'obésité : la star Wegovy bientôt adaptée en comprimé
Fluoroquinolones : encore 2 prescriptions sur 3 non conformes, l'ANSM recadre les médecins
Maladie de l'homme de pierre : Ipsen stoppe le développement de son traitement, déception pour les patients
Fièvre et infections hivernales : l’ANSM recommande le paracétamol plutôt que l’ibuprofène
Amoxicilline, paracétamol, corticoïdes... Pas de risque de pénurie cet hiver
La médecine intégrative en oncologie divise, les soignants craignent des dérives
Protection commerciale, prime sur les antibiotiques : l'Europe veut encourager la recherche pharmaceutique