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"Une soixantaine de manifestants ont envahi les locaux de l'ARS empêchant depuis toute personne dont la directrice générale de l'ARS de sortir du bâtiment", a indiqué la préfecture dans un communiqué.
"Aucune violence n’est à déplorer", a-t-elle ajouté.
Dans la matinée, une réunion avait été organisée à l'ARS avec une délégation d'une dizaine de personnes sur le maintien des urgences hospitalières la nuit à l’hôpital de Carhaix.
"On n'avait pas le même ordre du jour. Eux étaient là pour nous donner des statistiques justifiant la fermeture des urgences", a déclaré Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance, mobilisé contre la fermeture des urgences.
Alors qu'une centaine de personnes manifestait devant l'ARS au même moment, "la population a voulu montrer son mécontentement en rentrant à l'intérieur", a-t-il ajouté.
Les manifestants sont repartis après 5 heures d’occupation bredouilles
Petite commune (7 300 habitants) du centre-Bretagne, Carhaix est située à environ une heure de route du CHU de Brest.
"En Centre-Bretagne, on a des petits salaires, on paie nos impôts comme tout le monde, on n'est pas des sous-citoyens, on a le droit d'avoir des services publics comme tout le monde", a estimé Matthieu Guillemot.
Les manifestants sont ressortis vers 17h30, après environ cinq heures d'occupation. "Ça tournait en rond, on ne parle pas le même langage", a déploré Matthieu Guillemot.
Le 4 septembre, environ 2 000 personnes avaient manifesté à Carhaix contre la fermeture des urgences entre 18h et 8h, décidée "jusqu'à nouvel ordre" par l'ARS en raison d'un manque de médecins, selon les détracteurs de cette mesure.
Sollicitée à ce sujet, l'ARS Bretagne n'avait pas réagi jeudi en fin d'après-midi.
Avec AFP
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