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L'AP-HP a fait un peu « plus de la moitié du chemin » pour récupérer les quelque 2 000 infirmières qu'elle avait perdues après la crise du Covid-19, a souligné Nicolas Revel.
Cette remontée des effectifs s'est faite en travaillant sur les recrutements et « surtout » sur les conditions de travail.
« Nous avons - et c'est cela le plus important - réduit les départs » de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, qui ont baissé « de 28% » entre 2022 et 2024, s'est-il félicité.
L'amélioration des effectifs a permis de « ré-ouvrir 600 lits » depuis le creux post-Covid, a encore précisé le directeur général de l'AP-HP.
4 milliards d'euros d'investissements sous une condition : compenser 100% des mesures salariales
En revanche, le déficit de l'AP-HP s'est creusé à 460 millions d'euros en 2024, alors qu'il était prévu à 300 millions d'euros, du fait de l'inflation et de la non-compensation à 100% par l'Etat des mesures salariales décidées après le Covid, selon M. Revel.
« Pour les CHU et l'AP-HP, on estime que c'est à peu près 20% de sous-compensation » des mesures salariales, a déclaré M. Revel.
Quand à l'inflation, elle a été compensée à « un tiers à peu près », a-t-il précisé.
Si l'Etat ne parvient pas à compenser à 100% les mesures salariales comme promis, l'AP-HP ne sera « plus en capacité de financer les très importantes opérations d'investissement qui sont prévues sur les 5-10 prochaines années », a-t-il enfin estimé.
L'AP-HP a prévu 4 milliards d'euros d'investissement sur les 5 ans à venir. Parmi ces investissements, figurent l'énorme projet de l'hôpital Grand Paris Nord à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et le transfert de l'actuel hôpital de Garches (Hauts-de-Seine), spécialisé notamment dans les troubles loco-moteurs, vers l'hôpital Ambroise Paré à Boulogne (Hauts-de-Seine).
Avec AFP