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Organisée par l'association Ipadecc et soutenue par le syndicat SOS Padhue et la CGT, le cortège partira de Matignon à 14 heures, vers le ministère de la Santé.
Plusieurs milliers de médecins à diplôme étranger exercent depuis des années dans les hôpitaux sous des statuts précaires, indispensables au fonctionnement d'un secteur en sous-effectif chronique. Ils ont souvent des responsabilités importantes - gardes, formation des internes... - non reconnues officiellement.
Suite à l'extinction d'un régime dérogatoire, ils doivent, pour pouvoir continuer à exercer, réussir un concours très sélectif, appelé « épreuves de vérification des connaissances » (EVC), dont ils contestent les modalités et le nombre de places limité.
Les lauréats effectuent ensuite « un parcours de consolidation » de deux ans pour être titularisés.
Des médecins rémunérés 1 800 euros, « une humiliation » pour la porte-parole de SOS Padhue
En 2024, 10 000 candidats ont participé au concours, dont 7 000 déjà présents sur le territoire, selon les syndicats. D'après le ministère de la Santé, sur 4 000 postes ouverts, 3 800 Padhue ont finalement été admis, dont 3 235 sur « liste principale » et 638 sur « liste complémentaire ».
« Cette liste complémentaire n'a aucune valeur juridique, elle ne donne aucune garantie », déplore Kahina Hireche-Ziani, porte-parole de SOS Padhue. Elle réclame « que l'ensemble des postes ouverts soient effectivement pourvus ».
Dans certaines spécialités, « des personnes qui ont eu 12, voire 14 de moyenne sont recalées », le jury ayant décidé d'attribuer moins de postes que prévu, critique-t-elle.
L'Ipadecc dénonce aussi des « iniquités », avec des notes minimales requises qui varient d'une spécialité et d'une année sur l'autre. A défaut d'évolution de la situation, des Padhue entameront une « grève de la faim », prévient le vice-président, Abdelhalim Bensaidi.
Les malheureux au concours n'ont qu'une solution : un statut « temporaire » valable 13 mois, renouvelable une fois, « rémunéré 1 800 nets mensuels, une humiliation », souligne Kahina Hireche-Ziani. Certains « continuent de travailler sous des statuts éteints, illégaux », pour 1.500 euros nets. « Pour payer leur loyer, ils enchaînent les gardes », ajoute-t-elle, pointant « une exploitation, rentable pour le système ».
Le ministre de la Santé Yannick Neuder a promis de réformer le concours pour les EVC 2025 et simplifier la procédure pour les Padhue déjà en poste. L'Ipadecc réclame leur titularisation « sur dossier », d'autres syndicats proposant un « examen », sans numérus clausus.
Avec AFP